Plus de 17.000 femmes ont fait retirer leurs prothèses PIP

Les prothèses PIP.
Les prothèses PIP. © MAX PPP
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avec AFP , modifié à
SANTÉ - Plus de la moitié des femmes porteuses ont fait retirer leurs implants selon l'ANSM.

Plus de 17.000 femmes sur environ 30.000 porteuses en France ont fait retirer leurs implants mammaires PIP, selon le dernier bilan établi fin septembre par l'Agence du médicament et des produits de santé (ANSM).

Parmi les implants retirés, 7.540 ont été classés comme "défectueux", soit un taux de "défaillance" de 25,4%, similaire à celui observé lors du précédent bilan réalisé fin mai. La rupture de l'implant externe reste l'anomalie la plus fréquemment constatée : elle a été constatée dans 4.599 de l'ensemble des 7.540 prothèses défectueuses, soit 61%, tandis que dans 2.123 cas (28%), du gel de silicone non conforme suintait à travers l'enveloppe.

Les ruptures surviennent en moyenne 6,4 ans après l'implantation. Elles se sont présentées chez 2.965 des 4.507 femmes qui se sont fait retirer leurs prothèses après des signaux d'alerte. Des "dysfonctionnements" - qui désignent soit une rupture de l'implant soit la porosité de l'enveloppe au gel de silicone qu'elle contient - ou bien des effets indésirables comme une réaction inflammatoire ont été détectés chez 20% des femmes qui se ont fait retirer leur implant à titre préventif.

Des retraits préventifs avaient commencé dès le printemps 2010 après la suspension de la commercialisation de ces implants. Ils se sont accélérés après la décision, en décembre 2011, du ministère de la Santé, de proposer un retrait préventif à toutes les femmes porteuses de prothèses PIP, même en l'absence de signe clinique de détérioration de l'implant.