Photo de Grégory : la famille réfléchit à une plainte

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Frédéric Frangeul avec Pierre de Cosette et agences , modifié à
Les parents ont reçu des excuses du Festival de Montreux mais se donnent "10 à 15 jours pour se déterminer quant à la suite à donner à cette affaire".

L’INFO. Les organisateurs du Festival de Jazz de Montreux ont envoyé une lettre d'excuses aux parents, mais le mal est fait. Le père et la mère du petit Grégory Villemin, assassiné en 1984 à l'âge de 4 ans, réfléchissent à l'opportunité de porter plainte contre ce festival qui a utilisé sa photo par mégarde pour illustrer une publicité. "Ce courrier me fait bonne impression, mais je ne veux pas préjuger de la décision qui sera prise par Christine et Jean-Marie Villemin", a indiqué mercredi Me Moser, l'avocat des parents Villemin, sur Europe 1.

"Ils aimeraient privilégier la thèse de la bévue, parce que si nous étions dans le schéma d'une action délibérée et méchante, ce serait évidemment monstrueux", a précisé Me Moser au micro d'Europe 1. Selon l'avocat, les parents de petit Grégory se donnent "10 à 15 jours pour se déterminer quant à la suite à donner à cette affaire regrettable".

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Une faute "inexcusable". Plus tôt dans la journée, l'avocat de la famille Villemin avait eu des propos plus durs à l'égard du Festival de Montreux. "Je pensais hier avec un peu de naïveté que peut-être il y aurait de la bonne foi de la part des organisateurs du festival, mais nous ne le croyons plus", avait-il expliqué sur le plateau de France 3 Lorraine. "La faute est absolument inexcusable et nous pensons même à un coup médiatique organisé par le Festival (...). Nous ne discernons aucune excuse qui soit admissible", avait poursuivi l'avocat.

"Nous pensons même à un coup médiatique":

Repérée sur le web. Mardi, un internaute a révélé sur son compte Twitter qu'une photo légèrement floutée du petit Grégory avait été utilisée pour illustrer une publicité pour la garderie d'enfants du Festival de Montreux, qui figurait à la dernière page de son journal appelé Montreux Jazz Chronicle.

Un graphiste à l’origine de l’erreur. Un porte-parole du festival a assuré que la méprise avait été commise par une jeune graphiste qui cherchait une image d'enfant sur Google pour illustrer la publicité. Il est tombé sur celle du petit Grégory sans savoir de qui il s'agissait et l'a utilisée. Les organisateurs ont indiqué qu’ils mesuraient "la gravité" de cette "erreur regrettable".

La photo retirée. La rédaction en chef du Montreux Jazz Chronicle, qui n'a pas repéré cette énorme bourde à temps, a également sa part de responsabilité, a ajouté le porte-parole. Les exemplaires du journal ont été immédiatement retirés de la circulation une fois l'erreur connue, a-t-il précisé.

Une affaire retentissante. L'assassinat du petit Grégory, l'une des plus retentissantes affaires judiciaires des 30 dernières années, n'a jamais été résolue. Le corps du garçonnet avait été retrouvé en octobre 1984 dans une rivière des Vosges, les mains et les jambes liées, à 7 kilomètres du domicile de ses parents.

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