Perquisition au siège de Bygmalion

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Benjamin Bonneau, avec AFP , modifié à
ENQUÊTE - Une perquisition était en cours mercredi matin dans le cadre d'une enquête pour délit de favoritisme et prise illégale d'intérêts présumés.

L’INFO. Affaire Bygmalion, suite. Une perquisition était en cours mercredi matin au siège de la société, à Paris, dans le cadre d'une enquête pour délit de favoritisme et prise illégale d'intérêts présumés, selon une source proche de l'enquête, confirmant une information de France 3 Nice.

Trois policiers de la Direction des affaires économiques et financières de la PJ de Nice et au moins deux agents de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales sont arrivés au siège de la société, dans le IXe arrondissement, vers 9h30.

Un maire à l’origine du contrat. Une autre perquisition avait eu lieu la veille au domicile de Guillaume Peltier, vice-président démissionnaire de l'UMP, dans le Loir-et-Cher, dans le cadre de cette même enquête, diligentée après une plainte de l'association de lutte anticorruption Anticor déposée le 18 décembre 2012.

Cette plainte faisait suite à une décision du maire UMP de Menton (Alpes-Maritimes), Jean-Claude Guibal, de commander un "audit de communication accompagné de recommandations stratégiques" à la société Bygmalion et de demander une "évaluation", un "accompagnement" et un "suivi des politiques publiques municipales" à la société Com1+, dirigée par Guillaume Peltier.

D'autres communes concernées ? Alertée par deux élus locaux d'opposition, Anticor a dénoncé des décisions qui, selon elle, "n'ont pas été entourées de toute la transparence requise".  "D'une part, le maire s'est abstenu de donner le montant exact de ces marchés. D'autre part, (...) il n'a pas fourni le détail des prestations commandées", note l'association. Le contrat décroché par les deux entreprises dépassait les 15.000 euros, seuil maximal au-delà duquel un appel d'offres est obligatoire. Bygmalion et Com1+ sont donc soupçonnées de s'être arrangées pour découper le marché en deux parts afin de ne pas dépasser ce seuil, avec l'aval présumé du maire. D'autres communes des Alpes-Maritimes pourraient être concernées par l'enquête, selon des sources concordantes.

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