Paris-Match condamné pour des photos volées de Royal

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La société éditrice de Paris-Match devra verser 15.000 euros à la socialiste pour avoir publié des photos volées avec son compagnon.

"Le fait que Ségolène Royal ait amplement médiatisé sa vie privée […] ne saurait davantage la priver du droit de conserver la maîtrise des informations qu'elle souhaite divulguer". Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a ainsi motivé vendredi la condamnation d’Hachette-Filipacchi. La société éditrice de Paris-Match devra verser 15.000 euros à Ségolène Royal pour avoir publié des photos volées de la socialiste avec son compagnon André Hadjez.

L'hebdomadaire avait publié en août en couverture une photo montrant Ségolène Royal sur le quai de la gare de Saintes, en compagnie de son compagnon, André Hadjez, sous le titre "Ségolène Royal: amoureuse". Parmi les autres photos poursuivies figurait également un cliché représentant la présidente de la région Poitou-Charentes lors d'un jogging avec sa fille Flora.

L'avocate de Paris-Match avait jugé "hypocrite" l'action engagée par l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle, lors de l'audience du 25 septembre. "Elle ne se cache pas et vous voulez qu'on ferme les yeux? Elle joue les médias dans tous les sens", avait ainsi dénoncé Me Marie-Christine de Percin. Elle avait aussi rappelé que d’autres journaux n’avaient pas été poursuivis.

Paris-Match a été condamné pour atteinte au respect de la vie privée et au droit à l'image à verser 12.000 euros de dommages et intérêts à l'élue socialiste, ainsi que 3.000 euros au titre des frais de justice. Ségolène Royal demandait 50.000 euros.

L’hebdomadaire avait déjà été condamné, en mars, à verser 16.000 euros à Ségolène Royal pour des photos la montrant au bras de son compagnon dans les rues de Marbella, en Espagne.