PIP: comment nos voisins gèrent la crise

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avec AFP , modifié à
La France prône le retrait des implants. Europe 1.fr fait le point sur les réactions à l’étranger.

La France vient de recommander aux quelque 30.000 femmes porteuses d'implants mammaires PIP de se faire retirer leurs prothèses à titre préventif. Qu’en est-il ailleurs ? Europe1.fr fait le point sur les réactions de nos voisins européens où les implants PIP ont été exportés.

Le Royaume-Uni ne conseille pas le retrait - Au Royaume-Uni, où 42.000 femmes portent des implants PIP, le ministère de la Santé "ne conseille pas" aux femmes de se les faire retirer.

"Nous respectons le point de vue du gouvernement français, mais aucun autre pays n'a pris la même décision parce que nous n'avons pas actuellement d'éléments qui la justifierait", a déclaré Dame Sally Davies, principal conseiller médical du gouvernement britannique.

"Au vu de ces éléments et dans la mesure où le retrait de ces implants représente un risque en lui-même, nous ne conseillons par le retrait", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

La Suisse pour un contrôle régulier - La Suisse, où un porte-parole de l'agence sanitaire Swissmedic évoque quelque 280 femmes concernées, maintient ses recommandations en vigueur. Pas d'explantation à titre préventif, mais un contrôle régulier tous les 6 mois.

La Belgique insiste sur le suivi des patientes - L'agence belge des médicaments a prôné vendredi un examen systématique des femmes porteuses de prothèses mammaires PIP, recommandant également leur retrait en cas de problèmes et une discussion avec leur chirurgien sur un retrait "préventif", même sans signe clinique.

Dans son nouvel avis, l'agence belge "insiste sur le suivi des patientes concernées" qui "doivent bénéficier systématiquement d’un examen clinique et des examens radiologiques appropriés". "Toute rupture, suspicion de rupture ou de suintement d'une prothèse doit conduire à son explantation, ainsi qu’à celle de la seconde prothèse".

En outre, une explantation préventive, même sans signe clinique de détérioration des implants, "doit être discutée avec les femmes concernées".

L’Espagne pour une vérification - L'Agence espagnole des médicaments et produits sanitaires (AEMPS) conseille depuis le 31 mars 2010 à toutes les femmes opérées de vérifier dans leurs dossiers médicaux si elles portent ce type d'implants. Dans l'affirmative, l'AEMPS ne demande cependant pas aux femmes de se les faire retirer, mais leur conseille de prendre rendez-vous avec leurs chirurgiens pour vérifier l'état des prothèses.

Si le spécialiste détecte ou soupçonne une rupture de la prothèse, "il faudra l'extraire", explique l'AEMPS. Si la prothèse semble en bon état, la marche à suivre sera déterminée entre la patiente et son chirurgien.              

L’Allemagne se concentre sur le cas par cas - L'Institut fédéral pour les produits médicaux (BfArM), sous la tutelle du ministère de la Santé, n'a pas lancé de recommandation générale pour un retrait des prothèses PIP. Les autorités allemandes privilégient une évaluation du risque au cas par cas.

Il est donc seulement recommandé aux femmes de consulter leur médecin ou un centre médical pour prendre une décision sur leurs prothèses et se protéger des risques éventuels.