"On refuse un procès" à Laurent de Villiers

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avec Aude Leroy , modifié à
Il accuse son frère aîné de viol. Mais la justice a décidé qu'il ne sera pas jugé aux assises.

Guillaume de Villiers, fils du député européen Philippe de Villiers, accusé de viols sur son frère cadet Laurent, ne sera pas jugé aux assises. C’est la décision qu’a prise vendredi matin la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles.

"Guillaume est innocent"

"C’est un succès judiciaire complet", pour l’avocat de Guillaume de Villiers, Me Alexandre Varaut. "Guillaume de Villiers était innocent, la cour l’a déclarée vendredi matin sans ambigüité", s’est-il réjoui au micro d’Europe 1.

"Tout ce que Laurent a avancé a été examiné par la cour et tout a été rejeté", a précisé Me Alexandre Varaut avant d’ajouter qu’"il a été démontré par la cour que sa thèse n’était pas soutenable, ce n’était pas la vérité". L’avocat s’est ainsi félicité que la cour ait conclu que "Guillaume n’a pas violé Laurent".

"Guillaume est un innocent qui, depuis quatre ans, est persécuté" :

"Une douleur considérable"

Le ton est tout autre du côté de Laurent de Villiers. Son avocat, Jean-Marc Fédida, a assuré que "la décision qui vient de nous parvenir (…) est une douleur qui est tout à fait considérable pour Laurent de Villiers". Pour lui, c’est une "remise en cause de sa parole et (…) une atteinte complémentaire à sa personne".

Lorsque Jean-Marc Fédida a appris cette décision à son client, il est "demeuré silencieux", a-t-il expliqué, avant de "dignement demander à réfléchir". "Je vais évidemment lui en reparler (…) lorsque nous aurons les motifs que les juges ont pris pour considérer que sa parole n’était pas sincère. Nous analyserons ces éléments et nous verrons ce qu’il convient d’en faire", a-t-il affirmé.

"La chambre de l’instruction lui refuse aujourd’hui un procès" :

Laurent de Villiers a dénoncé la décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles. "Quand on le lit, cet arrêt est totalement partial. Toute ma famille a dit que je mentais, donc je suis un menteur", a-t-il réagi auprès de l'AFP depuis les Etats-Unis où il est installé. "C'est une sacrée injustice qu'avec une lettre d'aveux écrite par mon frère où il me demande +pardon+ et le dossier que j'ai amené, il y ait un non-lieu".

"Le silence qui m'a été imposé par ma famille durant l'enfance m'est de nouveau imposé par la justice", a également estimé le jeune homme. Laurent de Villiers a dit "envisager" un pourvoi en cassation dans cette affaire, tout en considérant qu'il s'agirait "d'un combat d'avocat". "Le combat pour moi est terminé", a-t-il déclaré.