Nouvelle-Calédonie : le gouvernement maintenu

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avec AFP

Une motion de censure déposée contre le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a été rejetée par 34 des 54 élus du Congrès, ce qui permet à la coalition au pouvoir de se maintenir. La motion avait été déposée par le parti de centre droit Calédonie ensemble (CE) contre ce gouvernement collégial, dirigé par une coalition du R-UMP, d'une petite formation de droite (Avenir ensemble) et de deux partis indépendantistes (Union Calédonienne, Parti Travailliste). Lors des débats, le député UDI Philippe Gomes, leader de CE, a fustigé "l'absence de collégialité" au sein du gouvernement, et l'inefficacité de l'exécutif en matières sociale et fiscale.

Seuls 18 élus ont soutenu la motion : les onze élus de Calédonie ensemble, les six de l'Uni Palika et une voix dissidente du groupe FLNKS. Toutes les autres formations ont rejeté le texte et critiqué la méthode employée par Philippe Gomes. "Vous jouez les apprentis sorciers. Faites attention à ce que votre opportunisme ne nous mène pas trop loin et ne laisse sur le bord du chemin des personnes abandonnées de l'histoire de leur propre pays ", a expliqué Caroline Machoro (Union Calédonienne). Ancien président du gouvernement calédonien, M. Gomes avait été renversé en février 2010 par la coalition au pouvoir, au motif qu'il s'opposait au choix des deux drapeaux - tricolore et kanak - comme emblèmes de la Nouvelle-Calédonie. En raflant en juin les deux postes de députés à l'UMP, CE est cependant revenue au centre du jeu politique, tandis que la coalition est en proie à des turbulences. En Nouvelle-Calédonie, territoire français largement autonome, un référendum sur l'indépendance doit avoir lieu entre 2014 et 2018.