Nouveaux ennuis judicaires pour Tron

En mai, Georges Tron, 53 ans, avait dû démissionner de son poste de secrétaire d'Etat à la Fonction publique après avoir été accusé de harcèlement sexuel par trois anciennes employées municipales de la ville de Draveil dont il est maire.
En mai, Georges Tron, 53 ans, avait dû démissionner de son poste de secrétaire d'Etat à la Fonction publique après avoir été accusé de harcèlement sexuel par trois anciennes employées municipales de la ville de Draveil dont il est maire. © Maxppp
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avec agences , modifié à
Déjà mis en examen pour viols, il est visé par une plainte pour harcèlement moral.

Les soucis continuent pour l’ex-secrétaire d'Etat à la Fonction publique. L'ancienne attachée parlementaire de Georges Tron, mis en examen en juin pour viols et agressions sexuelles en juin dernier, a déposé plainte vendredi pour "harcèlement moral", a indiqué une source proche du dossier mardi, confirmant une information du Parisien.

 

"Je suis devenue gênante"

Elle-même accusée par l’une des deux plaignantes d’avoir été témoin de certains abus commis par Georges Tron, l’ex-attachée parlementaire s'est présentée vendredi dernier à la police judiciaire de Versailles pour dénoncer les faits dont elle s'estime victime. D’après le Parisien, l’ancienne assistance entend désormais "tout raconter". "Je suis devenue gênante. J’ai été rétrogradée en mairie, effacée de l’annuaire de la municipalité, j’ai été placardisée. J’ai perdu ma dignité", a confié au quotidien celle qui avait jusqu’ici soutenu Georges Tron.

"A la suite de l'affaire, elle considère que cela ne se passe pas bien à la mairie de Draveil où elle n'a pas retrouvé les mêmes fonctions qu'avant et où on lui aurait fait comprendre qu'elle retrouverait ses fonctions si elle faisait des déclarations allant dans le bon sens", a par ailleurs déclaré une source proche du dossier. Par ailleurs, l'ancienne attachée parlementaire est actuellement en arrêt maladie pour dépression nerveuse.

La défense de Tron sereine

Réagissant à cette nouvelle plainte, l'avocat du député de l’Essonne, Me Olivier Schnerb, a estimé qu'elle "n'avait pas grande signification". "Il y a des rabatteurs qui vont voir toutes les personnes qui ont été en contact avec Georges Tron et qui détectent les plus fragiles pour les inciter à mentir", a déclaré l'avocat, mettant en doute la crédibilité de la plaignante, elle-même placée en garde à vue en juin pour avoir exercé "des pressions sur les plaignantes à la demande de Georges Tron".

"Elle avait alors à son tour déposé plainte contre les policiers qui l'avaient placée en garde à vue", a expliqué Me Schnerb, estimant que la "dépression" de la jeune femme s'exprime par des plaintes".

A noter que cette nouvelle plainte été enregistrée distinctement de l'affaire initiale. Il appartient désormais au parquet d'Evry de la joindre ou non au reste du dossier.