Non-lieu requis dans l'affaire des chargés de mission

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Jacques Chirac et plusieurs de ses anciens directeurs de cabinet avaient été mis en examen pour "détournement de fonds publics".

Le parquet de Paris a requis un non-lieu général, et notamment pour l’ancien maire de Paris, Jacques Chirac, dans l’affaire des chargés de mission de la ville de Paris, lundi 28 septembre, selon des informations diffusées mardi par LeMonde.f et Médiapart et confirmées ensuite par le cabinet du procureur de la République.

Jacques Chirac, mais également ses quatre anciens directeurs de cabinet, avaient été mis en examen pour "détournement de fonds publics", pour une période allant de 1983 à 1995, et concernant 43 emplois qualifiés de "fictifs". Ces personnes payées sur fonds municipaux n'auraient jamais effectué aucune tâche, ou auraient travaillé pour le parti RPR ou encore pour Jacques Chirac dans d'autres fonctions que celles liées à son mandat de maire.

"Le parquet de Paris a estimé que la prescription s’appliquait pour [les faits] antérieurs à 1992", écrit LeMonde.fr, qui précise que "l’information judiciaire n’a pas permis d’établir que le recours à ce type d’emplois reposait sur une volonté manifeste de contourner les règles de l’administration". La procédure commencée en 1998 avait été paralysée par l'immunité dont bénéficiait Jacques Chirac à l'Elysée.

La juge d’instruction Xavière Simeoni peut "décider de ne pas suivre l’avis du parquet", concluent Fabrice Lhomme et Gérard Davet, les journalistes de Mediapart et du Monde, auteurs de la révélation.

"C'est toujours les mêmes qui s'en sortent", a réagi Benoît Hamon, le porte-parole du Parti socialiste, interrogé sur France Info. "Non-lieu requis par qui ? Le procureur. Aux ordres de qui ? Le garde des Sceaux. Aux ordres de qui ? Le président de la République. Je n'y vois aucun hasard", a-t-il asséné, soulignant que Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy font partie du "même camp politique".