Nicolas, pilote de drone depuis deux ans

Europe 1 a rencontré ceux qui se cachent derrière ces avions sans cockpit.
Europe 1 a rencontré ceux qui se cachent derrière ces avions sans cockpit. © ARMEE DE L'AIR
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et Mélanie Taravant , modifié à
PORTRAIT - La France et l'Europe veulent développer l'utilisation mais aussi la fabrication de drones.

Douze drones américains devraient bientôt rejoindre les quatre appareils de surveillance déjà en service dans l'armée française. Ces avions de surveillance ou de combat sans pilote sont en plein boom. Europe 1 a rencontré ceux qui se cachent derrière ces avions sans cockpit.

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"Clavier, souris et joystick". Entre eux, ils ne disent pas pilote mais "opérateurs". Ce qui ne les empêche pas malgré tout d'appeler leur bureau "cockpit". Dans une pièce, au sol donc, on trouve écrans d'ordinateur, boutons et joystick. Un équipement digne de fans de jeux vidéos, comme le reconnaît Nicolas. "On a un clavier, une souris, un joystick. C'est comme si le volant c'était notre souris, on a juste à appuyer sur 'take off', décollage en anglais, et l'avion effectue la séquence tout seul. Ensuite, je pilote la caméra avec le joystick", explique Nicolas, qui pilote des drones depuis deux ans.

"Pas exposé sur le front". Nicolas a donc participé à la guerre au Mali mais à distance. Une évolution qui permet, selon le lieutenant Mathieu Feix, de sauver des vies. "C'est rassurant pour les familles d'imaginer que si le conjoint est en opération, il est derrière une console plutôt que directement sur le front, exposé à la destruction de son aéronef", estime-t-il.

Pour l'instant, les drones qu'utilise l'armée française ne font que du repérage. Mais quand on demande aux militaires s'ils sont prêts, un jour, à tuer à distance, les officiers de communication de l'armée interviennent et sonnent la fin de l'interview.

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