ND-des-Landes : la contestation continue

Les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes continuent leur mobilisation sur le site.
Les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes continuent leur mobilisation sur le site. © Reuters
  • Copié
Frédéric Frangeul avec agences , modifié à
Les tracteurs affluent dans le bocage nantais pour soutenir les "anti-aéroport".

Alors que Jean-Marc Ayrault a décidé d'entamer une phase de dialogue sur le projet, les opposants à l'aéroport de Notre-Dame des-Landes ne veulent rien lâcher. Répondant à un appel de l'Acipa, la principale association d'opposants au projet d'aéroport du Grand Ouest, les premiers militants ont commencé à arriver lundi dès le petit matin sur la zone en vue d’un nouveau rassemblement. Et sont toujours su place.

>>> A LIRE AUSSI - Un aéroport utile ?

Les tracteurs pour défendre les "cabanes"

Quarante-cinq tracteurs étaient d'ores et déjà positionnés et enchaînés depuis dimanche soir autour des nouvelles cabanes construites par les opposants au projet soutenu par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, au quatrième jour de très vives tensions sur ce terrain.

Ces "nouvelles cabanes" de la Châtaigneraie sont devenues un lieu emblématique de la lutte car ces maisons ont été construites collectivement lors d'une grande manifestation le 17 novembre et qu'elles risquent désormais la destruction.

26.11_opposants-manifestant

Lors d'une conférence de presse lundi matin, les opposants se sont dits lundi prêts à dialoguer avec le gouvernement. "Nous sommes prêts à dialoguer, mais sur les modalités d'arrêt du projet, pas sur un moindre impact écologique comme ils le souhaitent", a expliqué Cyril Bouliguand. "Nous voulons aussi le retrait des forces de police" de la zone du projet, a-t-il ajouté.

Gendarmes à Notre-Dame-des-Landes, 930*620

Quatre personnes ont été interpellées et un gendarme en civil blessé à la tête lors de l'assaut, par les forces de l'ordre, d'une barricade érigée sur une route. Les opposants cagoulés - repliés dans un champ voisin - ont continué de tirer des fusées de détresse sur les gendarmes pendant les travaux de destruction à la nuit tombante. Au moins une dizaine de gendarmes habillés comme des opposants se trouvaient sur la barricade et ont exhibé des bandeaux avec la mention "gendarmerie" au moment de l'assaut. 

La levée de ces barricades, érigées depuis près de trois semaines sur la route, est considérée comme un "préalable" pour que les opposants soient reçus à la préfecture, a-t-on précisé de source préfectorale.

 

Le gouvernement lance une "commission de dialogue"

Après avoir proposé samedi une "commission de dialogue" et un report de six mois des travaux de défrichage qui devaient commencer en janvier, Jean-Marc Ayrault a aussi fait savoir dimanche par la voix de la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem qu'il ne s'agissait "aucunement de revenir sur le projet d'aéroport" qui doit remplacer en 2017 celui de Nantes.

Face à lui, l'Acipa, mais aussi les élus opposés à l'aéroport, ont indiqué qu'il n'y aurait "pas de dialogue sans retrait des forces de police".

>> A LIRE AUSSI : Notre Dame des Landes : la commission critiquée

Pour sa part, Jacques Auxiette, le président de la région, a de nouveau soutenu le projet. "L’avenir de la région des Pays de la Loire ne se construit pas avec des cabanes. Il se construit par la recherche, l’innovation, par la recherche, par l’accessibilité", a-t-il défendu.

Dans sa chronique, Guy Birenbaum analyse la bataille #NDDL sur les réseaux sociaux :