Mouton de l'Aïd : Roselmack se défend

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Le journaliste est pointé du doigt parce qu'il se trouvait avec un musulman tentant de sortir un mouton d'un site d'abattage.

Y a-t-il matière à polémique ? Quelques jours après la diffusion du premier numéro de son nouveau magazine de reportage en immersion, Harry Roselmack est reparti en tournage, s'intéressant cette fois aux religions. Mais le journaliste de TF1 a été stoppé dans son enquête vendredi par des élus alors qu'il se trouvait aux côtés d'un musulman tentant de faire sortir un mouton vivant d'un site d'abattage rituel ouvert pour l'Aïd el-Kébir. Un incident qui a suscité un début de polémique, qualifiée cependant de "ridicule" par Harry Roselmack.

"On fait un sujet sur les militants de la religion, les gens qui classent les lois religieuses au dessus de celles de la République", a expliqué samedi le journaliste. "C'est dans ce cadre que nous avons choisi un jeune musulman, Jamel (...) Son projet à Jamel c'était de prendre son mouton, de le mettre dans le coffre de sa voiture et de partir avec son mouton" dans l'intention de l'égorger lui-même comme le voulait la tradition, a ajouté Harry Roselmack qui explique qu'il n'a fait que suivre ce témoin.

"Je n'ai pas à me justifier de faire mon métier et je m'étonne que faire son métier donne lieu à des interprétations erronées", a insisté le présentateur de l'émission "7 à 8" et "joker" du 20 heures de TF1. "Ce qui m'inquiète, c'est que cette manipulation, puisque c'en est une, nuise à notre tournage et à notre émission", a-t-il conclu.

Parmi les élus qui ont stoppé Harry Roselmack à la sortie du site d'abattage, Martine Vassal, adjointe au maire de Marseille. "Après plusieurs questions aux élus, Harry Roselmack nous a alors demandé quelle serait notre réaction s'il nous disait qu'il avait un mouton dans son coffre pour qu'il puisse être abattu, selon les méthodes traditionnelles, au domicile du jeune homme", a-t-elle raconté de son côté. Elle s'est dite "surprise" par l'attitude du journaliste qu'elle a qualifiée de "pas très professionnelle".

Quant au mouton au coeur de ce débat, il a été sorti du coffre de la voiture avant que le ton ne monte entre les élus et le journaliste. Pour information, depuis 2002, un arrêt du conseil d'Etat encadre les abattages. Les abattages clandestins sont passibles de 7.500 euros d'amende et jusqu'à 6 mois de prison.

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