Montauban : un acte prémédité

© MAXPPP
  • Copié
avec Stéphane Place , modifié à
La PJ s'interroge et tente de retrouver le tueur de Montauban, toujours en fuite.

La traque continue à Montauban. Aucune trace du tueur de parachutistes de Toulouse et Montauban qui est toujours en fuite. Une véritable "machine d'enquête "servie par un "bataillon de policiers" a été mise en place. Pendant que certains policiers épluchent le passé militaire des victimes, recensent leurs fréquentations personnelles, les autres reviennent sur la scène du crime, notamment pour étudier les déclarations de la femme qui dit avoir vu une partie du visage du tueur. Il s'agit de comparer, vérifier, recouper l'enchaînement des faits avec la configuration des lieux, car cette exécution, froide et méthodique, n'a duré que quelques minutes. La PJ espère d'ailleurs recueillir d'autres témoignages.

Quel mobile ?

Les images des caméras de surveillance sont étudiées seconde par seconde "avec des moyens de haute technologie". L'arme, d'un gros calibre, 1143, est suffisamment peu courante pour qu'on s'interroge. D'où vient ce pistolet automatique ? Le tueur le maniait avec la précision d'un professionnel. Où a-t-il appris ? Dans le cadre de son métier ? Dans des clubs de tir ? Un meurtrier qui tue mais ne vole pas, qui exécute mais ne revendique pas. Quel est le mobile ? Le mystère demeure.

Un acte prémédité

Selon Brigitte Barège, la députée maire de Montauban, l'étude des caméras de surveillance montre que l'auteur des faits a agi avec préméditation. "Il n'a pas pris l'autoroute. C'est quelqu'un qui avait bien réfléchi à son périple, qui avait donc une vraie préméditation dans l'organisation de ces crimes“, a-t-elle expliqué au micro d'Europe 1.

L'œuvre d'un fou

Pour le ministre de la défense, Gérard Longuet, le crime des trois parachutistes est "probablement" l'œuvre d'un "fou". “En tout cas d'une personnalité déterminée à faire n'importe quoi, ce qui s'apparente à la folie", a-t-il ajouté. Mais Gérard Longuet s'est voulu prudent. "Je ne choisirai aucune des trois pistes", a-t-il déclaré, interrogé sur l'hypothèse d'un crime crapuleux, d'un crime terroriste ou encore celle de la folie.  Aucune trace d'ADN n'a pour l'instant été retrouvée, a précisé le ministre en écartant l'hypothèse selon laquelle l'armée en tant que telle était visée par ces actes. "Rien ne le prouve à cet instant", a-t-il dit.

Nicolas Sarkozy est "très touché personnellement, très solidaire" des militaires dans cette affaire, a encore indiqué Gérard Longuet.

La famille d'Abel Chennous, l'un des deux parachutistes abattus, a annoncé lundi à Manduel, dans le Gard, qu'elle se constituait partie civile. "Caroline Monet, ma petite-fille et compagne d'Abel, qui doit accoucher de leur enfant en mai, les parents d'Abel et moi-même nous nous constituons partie civile", a indiqué Francette Mendoza, la grand-mère de la compagne du parachutiste.