Moins de trains pour les pèlerins

A cause des travaux sur ses voies, la SNCF va réduire le nombre de trains spéciaux.
A cause des travaux sur ses voies, la SNCF va réduire le nombre de trains spéciaux. © MAXPPP
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avec Mélanie Taravant et Nicolas Coulaud , modifié à
- A cause des travaux sur ses voies, la SNCF va réduire le nombre de trains spéciaux.

Ils sont pas moins de 210.000 fidèles à emprunter chaque année les trains spéciaux que la SNCF met à leur disposition. Mais dès l'année prochaine, la situation risque de se compliquer : une partie de ces 300 convois va être supprimée.

La rénovation des voies en cause

Il ne s'agit pas d'un caprice de la SNCF. Mais le grand chantier de rénovation de ses voies qu'elle vient de lancer l'oblige à réduire le nombre de trains qui circulent sur ses rails. "Notre réseau ferroviaire va être en travaux comme jamais. Et un train exceptionnel qui va faire 1.500 kilomètres aura plus de risques de rencontrer 5 ou 6 chantiers de suite et donc de rencontrer de vraies difficultés à trouver un bon horaire", justifie sur Europe 1 Guillaume Pepy, le président de la SNCF.

Les trains de pèlerins ne seront d'ailleurs pas les seuls concernés. La SNCF prévoit aussi d'annuler certains trains couchettes et certains convois exceptionnels, comme les trains de déchets nucléaires. Une situation qui devrait perdurer cinq ans, le temps de terminer les travaux.

"C'est une catastrophe"

Les pèlerins craignent de leur côté de devoir se passer du train, qui s'est imposé comme un mode traditionnel de transport lors des pèlerinages. "La SNCF n'a pas compris que quand on était en train, on faisait procession, on faisait communion, on marchait vers Lourdes ensemble", s'indigne au micro d'Europe 1 Catherine, qui célèbre la Pentecôte à Lourdes depuis des années. "Être dans le train, c'est beaucoup plus convivial", juge la croyante.

Mais il n'y a pas que les fidèles qui s'inquiètent de la réduction des convois ferroviaires. Les nombreux commerçants de souvenirs craignent également une forte baisse de leur activité. Philippe Bianco, leur représentant, parle de "catastrophe". "Ça va automatiquement engendrer une baisse de notre chiffre d'affaires", estime-t-il. "Je sais qu'il y a beaucoup de pèlerins qui viennent par train, peut-être 20 ou 25%, c'est énorme", s'inquiète-t-il aussi.

Reste une solution à la SNCF : que des bus de substitution soient mis à disposition des pèlerins pour remplacer les réseaux existants.