Meurtre de Valentin : reconstitution sous tension

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Stéphane Moitoiret, l’assassin présumé qui a été déclaré pénalement irresponsable, a participé à cette reconstitution vendredi mais a affirmé qu’il n’était pas "concerné" par le meurtre.

La reconstitution du meurtre de Valentin, un garçon de 11 ans frappé de 44 coups de couteau le 28 juillet 2008 alors qu’il faisait du vélo, "s'est bien passée" selon la procureure de la République de Bourg-en-Bresse. Mais à Lagnieu, dans l’Ain, sur les lieux du drame, la tension était palpable.

Stéphane Moitoiret, le meurtrier présumé de Valentin qui a été jugé pénalement irresponsable, a été transféré jeudi après-midi, sous forte protection policière. Face à lui, une foule de plusieurs centaines de personnes s'est formée, certaines arborant une pancarte à l'effigie de la victime, barrée du slogan "justice pour Valentin". Les cris de "pendez-le!", "assassin" ou "peine de mort" ont retenti. La scène du crime a été soigneusement tenue à l'abri des regards et des objectifs par une grande bâche verte tendue en travers de la rue, obstruée par deux cars de la gendarmerie.

Stéphane Moitoiret, présenté par un collège d’experts comme souffrant d'une "abolition du discernement", a accepté de participer à la reconstitution. Mais il a "maintenu qu'il n'était pas concerné par le meurtre de Valentin", a précisé la procureure de la République. Noëlla Hégo, la compagne de Stéphane Moitoiret, qui était présente également à Lagnieu et qui est aussi mise en examen dans ce dossier, a redit "que M. Moitoiret était revenu tard le soir, les vêtements tâchés de sang, et qu'il lui avait dit avoir tué un enfant", a ajouté la procureure.

La mère de Valentin, Véronique Crémault, a été pour sa part "très courageuse et très digne", selon la procureure de la République. "J’ai besoin d’avoir une image (...) et des aveux", avait-elle expliqué jeudi matin sur Europe 1 :

La question d’un éventuel procès de Stéphane Moitoiret n’est pas tranchée, une nouvelle expertise ayant été ordonné. Mais s’il n’était pas jugé, la mère de Valentin, Véronique Crémault a d’ores et déjà menacé d’entamer unegrève de la faim.