Mediator : détournement dans une association

© MaxPPP
  • Copié
avec Lionel Gougelot, correspondant à Calais
A Calais, le président d'une association de victime est accusé d'avoir détourné plus de 13.000 euros.

Nouveau scandale dans l'affaire du Mediator, mais chez les associations de victimes, cette fois. A Calais, l'association des victimes du Mediator (ADVM) va prochainement porter plainte contre son ancien président. Ce dernier est suspecté d'avoir détourné plus de 13.000 euros.

"Une plainte pour détournement de fonds va prochainement être déposée auprès du tribunal de grande instance de Boulogne-sur-Mer" contre lui, a déclaré Cécile Weingaertner, la nouvelle présidente de l'association créée à Calais en janvier 2011.

"Il a profité de la détresse des gens"

Selon elle, "plus de 13.000 euros ont disparu" des comptes de l'association sous la présidence de son prédécesseur. "Quand j'ai voulu faire le rapport des comptes de l'association, dont j'étais la secrétaire, en consultant les talons de chèques de l'association, je me suis aperçue qu'il avait fait un chèque pour la caution de son appartement personnel". Des cotisations auraient été détournées pour financer des frais personnels injustifiés. Il aurait également effectué des dépenses personnelles et retiré du liquide sur l'argent des cotisations.

Les malades sont consternés. "Il a profité de la détresse des gens, il les menait en bateau", a témoigné l'un d'eux au micro d'Europe 1. "Il n'a pas d'argent, alors il a profité de la situation. Je ne comprends pas", a glissé une autre. Les membres du bureau de l'association l'ont exclu le 7 mars après avoir découvert le pot aux roses. Ils y avaient pourtant cru. "Au départ, quand je l'avais au téléphone, il paraissait très bien. Et puis, au fil du temps, on s'aperçoit que ce monsieur a détourné de l'argent. C'est un manipulateur", lâche encore un autre, dégoûté.

Les nombreux malades qui font partie de l'association attendent l'indemnisation promise dans l'affaire du Mediator, ce médicament commercialisé par les laboratoires Servier qui est soupçonné d'être à l'origine d'au moins 1.300 décès en France entre 1976 et 2009, date de son interdiction.