Me Herzog : Villepin a le "droit de mentir"

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L’avocat de Nicolas Sarkozy a affirmé mardi sur Europe 1 que le procès Clearstream ressemblait "au bal des menteurs".

Pour Me Thierry Herzog, l’avocat de Nicolas Sarkozy, le témoignage du général Rondot lundi à la barre du procès Clearstream a été décisif. "Rondot a confirmé tout ce que Dominique de Villepin niait", a assuré Me Herzog, qui a insisté à plusieurs reprises sur le fait que Philippe Rondot, qui a enquêté sur l'affaire Clearstream en 2003 et 2004, avait déposé sous serment.

Quant à Dominique de Villepin, il "est présumé innocent. Il est un prévenu comme les autres et à ce titre, il a le droit de nier et de mentir", a déclaré Me Herzog alors que son client, le président de la République, avait déclenché une polémique en parlant de "coupables" au procès Clearstream.

Retrouvez en intégralité et en vidéo l'interview de Me Herzog au micro de Jean-Pierre Elkabbach :

Me Herzog a, à nouveau, écarté l’idée d’une pression du pouvoir exécutif sur la justice dans ce dossier. "Le premier jour du procès, [Dominique de Villepin] avait affirmé qu’il était là à cause de l’acharnement d’un homme. J’ai constaté hier qu’il était là pour l’instant à cause des déclarations, en partie du général Rondot, et qu’hier soir, contrairement à son habitude, il ne s’était pas précipité vers les forêts de micros et de caméras et qu’il avait préféré partir par une porte dérobée".

Philippe Rondot a assuré lundi à la barre que Dominique de Villepin lui avait dit agir, en affirmant avoir reçu lui-même des instructions du président Jacques Chirac. "Nicolas Sarkozy n’a jamais pensé que ni directement, ni indirectement, Jacques Chirac ait pu être lié à cette affaire", a répondu sur ce point Me Herzog. Pour lui, le procès Clearstream s’apparente désormais au "bal des menteurs".

> La parole de Rondot contre celle de Villepin