Marina : 30 ans au moins requis

Les parents de la petite Marina, morte à 8 ans, sont jugés pour des actes de torture et barbarie. Ils risquent au moins 30 ans de réclusion criminelle.
Les parents de la petite Marina, morte à 8 ans, sont jugés pour des actes de torture et barbarie. Ils risquent au moins 30 ans de réclusion criminelle. © Maxppp
  • Copié
Marion Sauveur avec AFP , modifié à
Jugés pour des actes de torture et barbarie, les parents seront fixés sur leur sort mardi.

Au moins 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 15 ans ont été requis lundi matin par l’avocat général de la cour d’assises de la Sarthe à l’encontre des parents de Marina. Hervé Drevard a laissé la possibilité aux jurés de choisir entre les 30 ans de prison et la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 18 ans. Il a également requis 5 à 10 ans de suivi socio-judiciaire.

"Une horreur tout à fait exceptionnelle"

"Les faits sont horribles, d'une horreur tout à fait exceptionnelle", a souligné l’avocat général dans son réquisitoire. Il a rappelé les "mensonges, manipulations des parents", la longue liste des tortures et humiliations infligées à la fillette dès son plus jeune âge. "Malgré cet acharnement, Marina n'aurait jamais dû mourir", a-t-il affirmé avant d’ajouter que "cet enfant n'a pas eu la protection qui lui était due".

Hervé Drevard a aussi pointé du doigt "le manque de clairvoyance, de pugnacité des services chargés de la protection des mineurs dans lesquels j'inclus bien évidemment le parquet. C'est un échec éminemment douloureux pour nous".

Un père soumis à sa femme

Eric Sabatier et Virginie Darras, actuellement en procédure de divorce, sont jugés pour des actes de torture et barbarie ayant entraîné la mort de la petite fille âgée de 8 ans à l'été 2009. Durant tout le procès, les parents de Marina se sont renvoyé la responsabilité de la mort de Marina. Le père, âgé aujourd’hui de 40 ans, est apparu à la barre comme un homme soumis à sa femme. Cet ancien entraîneur de handball a expliqué avoir été piégé dans son couple à cause d'un premier mensonge sur l’achat d’une maison jamais pardonné. Marina a semble-t-il subi les conséquences de ce mensonge.

Le verdict doit tomber mardi.