La marge d'erreur des radars neufs est désormais plus stricte pour les constructeurs. Un arrêté du 4 juin 2009, paru au Journal officiel le 23 juin, dispose en effet que "les erreurs maximales tolérées applicables aux radars fixes sont de plus ou moins 3 km/h pour les vitesses inférieures à 100 km/h ou de plus ou moins 3 % de la vitesse pour les vitesses égales ou supérieures à 100 km/h". Aujourd'hui, cette marge est de plus ou moins 5 km/h ou plus ou moins 5 % de la vitesse.
Mais selon Jean-Marc Le Parco, responsable du service des instruments de mesure au ministère de l'Industrie, joint par Europe 1, la tolérance actuelle de 5% pour l'automobiliste continuera d'être respectée au moment du constat de l'infraction.
Pour lui, les 3% s'appliquent "aux constructeurs et non aux conducteurs" :
Quant aux radars mobiles, l'arrêté de juin 2009 prévoit une marge "de plus ou moins 7 km/h pour les vitesses inférieures à 100 km/h et de plus ou moins 7 % pour les vitesses égales ou supérieures à 100 km/h" (plus ou moins 10 km/h ou plus ou moins 10 % de la vitesse actuellement).
Pour Maître Eric de Caumont, avocat spécialisé en droit de l'automobile, cette disposition est "une bonne nouvelle" pour les automobilistes.
Mais "est-ce que cela va durer", s'interroge-t-il sur Europe 1 :
L'association 40 Millions d'automobilistes a "mis en garde" les automobilistes sur ces nouvelles marges de tolérance et réclamé une uniformisation des procédures dans un souci de transparence. La Ligue contre la violence routière a relevé que les radars allemands et suisses prennent déjà en compte cette tolérance de 3 % et a regretté "le manque de communication et de pédagogie" du gouvernement sur cette mesure qui risque de renforcer ceux qui dénoncent le "racket" des radars.