Des experts de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) avaient visité le site Centraco à Marcoule (Gard) quatre jours avant l'explosion mortelle survenue le 12 septembre, a confirmé mercredi un responsable de l'IRSN après des informations de presse. Mais "ce n'était pas une visite de sécurité", comme l'écrit le Canard Enchaîné, a assuré Thierry Charles, chargé de la sûreté au sein de l'institut, évoquant une "réunion technique dans le cadre du réexamen de sûreté de l'installation sur le sujet du génie civil".
"La visite portait sur l'état des bâtiments. Dans ce cadre, nos experts ont traversé tous les locaux, dont la salle de commande du four, mais ils ne sont pas allés voir le four. Il leur a été dit qu'il était à l'arrêt et redémarrerait le lundi (jour de l'explosion, ndlr)", a-t-il souligné.
Les conditions dans lesquelles le four a redémarré le 12 septembre, après une panne et une première tentative de le rallumer la semaine précédente, sont au coeur de l'information judiciaire ouverte par le parquet de Nîmes sur l'explosion qui a fait un mort et quatre blessés dont un grave. Selon une source judiciaire, "la question posée aux experts, c'est de savoir si le fait de redémarrer un four quasi plein (il contenait quatre tonnes de métal refroidi du fait de la panne, ndlr), qui est semble-t-il quelque chose d'inhabituel, a pu avoir une incidence sur l'explosion".