Marche silencieuse en hommage à Adrien tué par balle

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Quelque 300 personnes ont défilé en silence dimanche après-midi à Décines (Rhône) en hommage à Adrien, 20 ans, tué dans la nuit de mercredi à jeudi d'une balle dans la tête en pleine rue. Le principal suspect, un quinquagénaire, a été arrêté jeudi et mis en examen pour "homicide volontaire", samedi.

300 personnes ont défilé dimanche en hommage au jeune Adrien tué par balle dans la nuit de mercredi à jeudi. Rassemblées derrière une banderole portant l'inscription "Adrien, un ami mort pour rien", elles ont marché pendant une heure dans le calme. Aucune prise de parole publique n'a eu lieu. Une gerbe portant la mention "le maire et le conseil municipal" a été déposée.

"Le soir où Adrien a été tué on ne faisait pas de bruit, on était calmes, posés, on était entre jeunes, on ne comprend vraiment pas ce qui s'est passé", a déclaré Arlind, 20 ans, un ami d'Adrien qui était présent lors du tir mortel. "En plus, on n'était pas juste devant des maisons ou des immeubles, mais sur une place publique, j'ai de la haine et je suis triste", a-t-il ajouté.

L’homme de 58 ans suspecté d’avoir tué le jeune homme, a continué de nier les faits samedi après-midi devant le juge d'instruction. Il a été mis en examen et écroué pour "homicide volontaire".

Les enquêteurs ont trouvé sur ses vêtements des résidus de poudre et des cartouches neuves de 22 long rifle chez lui. En outre, une carabine avait été récupérée dans la caravane qu'habitent sa fille et son compagnon, stationnée à Vaulx-en-Velin, dans la banlieue est de Lyon.

Les faits remontent à la nuit de mercredi à jeudi : dans le centre de Décines, près de Lyon, un groupe d'une dizaine de jeunes passait la soirée sur un parking quand le drame a éclaté. Le riverain probablement "excédé par le bruit" a tiré, touchant à la tempe un des jeunes du groupe, Adrien âgé de 20 ans. Il a succombé à ses blessures vendredi après-midi. Une dizaines de jeunes se réunissait régulièrement le soir sur la place bordée de villas et d’immeubles où a eu lieu le drame.

Quatre personnes avaient été interpellées jeudi matin. La femme du cinquantenaire, leur fille et son compagnon, ont été remis en liberté sans aucune charge retenue contre eux pour l'instant. Des vérifications sont toujours en cours pour établir un lien entre les cartouches, la carabine et le tir de jeudi.