Manifestation contre la prolifération des algues vertes

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un millier de personnes manifestaient dans les Côtes d'Armor pour réclamer des mesures contre la prolifération de cette algue dangereuse.

Des centaines de personnes ont manifesté dimanche sur la plage de Saint-Michel-en-Grève, dans les Côtes d'Armor. Au nombre d’un millier – 500 selon la police –, elles souhaitaient apporter leur soutien au maire, après la mort sur cette plage d'un cheval qui pourrait avoir été tué par des gaz émanant d'algues vertes en décomposition.

Les manifestants se sont réunis sur la plage même où l'animal est mort début août après s'être enlisé dans une zone où se trouvaient des amas d'algues. Son cavalier, qui avait perdu connaissance, avait pu être sauvé par des témoins intervenus très rapidement. L'avocat du cavalier a indiqué que son client allait porter plainte contre X "dans les jours à venir" pour blessures involontaires, mise en danger de la vie d'autrui et mort involontaire du cheval.

Une dizaine de maires des communes voisines sont venus soutenir leur collègue René Ropartz, réclamant "enfin des mesures" contre la prolifération des algues vertes liée à la pollution des eaux par l'agriculture et l'élevage intensifs. Les manifestants voulaient attirer l’attention sur la dangerosité de la prolifération de ces algues qui, en état de décomposition, dégagent de l'hydrogène sulfuré et peuvent être mortelles.

Des associations écologistes ont appelé à signer des plaintes individuelles contre le préfet des Côtes d'Armor, accusé de n'avoir "pris aucune mesure visant à faire cesser cette pollution des cours d'eau par les nitrates agricoles, à l'origine des marées vertes".

"La mort du cheval peut être l'occasion pour que les choses bougent et que l'on fasse enfin quelque chose", a souligné de son côté le maire de la commune, qui va devoir dépenser 150.000 euros cette année pour le ramassage des algues indésirables. "Le sujet n'a même pas été abordé au Grenelle de l'environnement, a-t-il regretté. On n'est pas entendus par les différentes autorités de l'Etat."