Malade et bloquée, faute d’ascenseur

Karine Blanger, une Clermontoise de 36 ans atteinte de sclérose en plaques est de nouveau coincée chez elle dans son fauteuil roulant, faute d'ascenseur.
Karine Blanger, une Clermontoise de 36 ans atteinte de sclérose en plaques est de nouveau coincée chez elle dans son fauteuil roulant, faute d'ascenseur. © REUTERS
  • Copié
avec Stéphane Barnoin
Son ascenseur en panne, Karine Blanger, atteinte de sclérose en plaque, est bloquée chez elle.

L’ascenseur avait lâché au début du mois, 14 jours d’immobilisation avant une réparation de fortune qui n’a tenu que 48 heures. Depuis samedi dernier, Karine Blanger, une Clermontoise de 36 ans atteinte de sclérose en plaques est de nouveau coincée chez elle dans son fauteuil roulant.

 

Forcée de rester au sixième étage de son immeuble, cette habitante de Clermont-Ferrand commence à trouver le temps long. "C’est le ras-le-bol, j’aimerai pouvoir quand il fait beau pouvoir sortir quand je veux. C’est pas grand-chose, faire un petit tour, me changer les idées, je ne peux pas", regrette-t-elle.

 

"Ma vie est en jeu"

 

Or la sclérose en plaque, la maladie dont elle est atteinte, est très évolutive et peut s’aggraver en fonction de son humeur : "c’est une maladie qui joue sur les émotions". Les pannes à répétition de l’ascenseur ont donc "de lourdes conséquences" sur sa santé, explique-t-elle après avoir vu son neurologue.

 

"Ma vie est en jeu et c’est inadmissible", témoigne Karine Blanger :

Pour sa défense, Auvergne habitat, qui s’occupe de la gestion de son immeuble, assure lui avoir proposé des solutions de remplacement, dont des logements au rez-de-chaussée.

"On me dit que l'on s'occupe de moi, que l'on cherche, mais je ne reçois jamais un coup de fil, assure-t-elle. De façon générale, depuis que je suis en fauteuil, je me rends compte à quel point la ville est inaccessible pour les personnes handicapées", détaille Karine Blanger dans les colonnes du quotidien régional La Montagne.