Christophe Robert, le délégué général adjoint de la Fondation Abbé Pierre, a évoqué mardi sur Europe 1 le rapport annuel sur la situation du logement en France publié par l'association. Le mal-logement, a-t-il rappelé, est un "phénomène dur", qui, du fait de la crise économique entamée en octobre 2008, touche désormais des tranches de la population relativement épargnées par le passé. Ainsi, la crise "a fait basculer (...) les classes moyennes inférieures", en particulier dans les grandes villes.
"L’emploi ne protège pas du mal-logement", a aussi analysé Christophe Robert, qui a par la même occasion évoqué le développement du phénomène des "travailleurs pauvres"."Il y a un décrochage considérable avec le niveau de ressources", a-t-il ainsi exposé.
"Je suis confiant", a toutefois nuancé le délégué général, appelant le gouvernement français à prendre exemple sur son voisin allemand, qui réglemente sévèrement le marché de l'immobilier. La Fondation Abbé Pierre souhaite ainsi que la France fasse construire "500.000 logements" cette année, et "régule les prix (...) en mettant des plafonds."