Lies Hebbadj mis en examen pour viols

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Après une garde à vue de 48 heures, il a été mis en examen pour viols aggravés.

Lies Hebbadj a été mis en examen dimanche pour viols aggravés sur une de ses ex-compagnes, mesure dénoncée comme une "manipulation" par son avocate au lendemain de propos du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, jugeant ce commerçant nantais "présumé coupable" de polygamie.

Viols et violences sur une ex-compagne

Lies Hebbad avait été placé en garde à vue samedi soir. Nina Gomez, son ex-compagne, avait porté plainte contre lui pour viol et violences, des faits qui se seraient déroulés entre 2003 et 2006, à l'époque où ils étaient ensemble. Lies Hebbadj nie pour l'instant les faits.

Samedi soir, la garde à vue de Lies Hebbadj a été prolongée de 24 heures. Dimanche, ce commerçant de Nantes a été confronté à son ex-compagne, avant d’être déféré devant le parquet dans l'après-midi. Sa mise en examen est assortie d’une interdiction de rentrer en contact avec l'actuel époux de la plaignante.

L'avocate de Lies Hebbadj, Me Cécile de Oliveira, a dénoncé la mise en examen de son client en parlant de "manipulation". "Le fait qu'un ministre s'exprime hier à son sujet en tenant des propos très étonnants d'un point de vue juridique avec la présomption de culpabilité laisse penser que ce n'est pas un sujet comme les autres", a-t-elle déclaré.

L’affaire du niqab

Le 9 juin dernier, à l'issue d'une première garde à vue, Lies Hebbadj, soupçonné de polygamie, avait été mis en examen pour fraudes aux aides sociales, escroqueries ou encore travail dissimulé. Il avait a été placé sous le feu des projecteurs fin avril en plein débat sur l'interdiction du voile intégral, quand l'une de ses concubines a décidé de contester une contravention pour avoir conduit en niqab.