Libération : la mise en examen de Filippis annulée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La cour d'appel de Paris a annulé vendredi la mise en examen et le mandat d'amener délivrés à l'encontre de l'ancien directeur de la publication de Libération, Vittorio de Filippis. Il avait été victime en novembre d'une interpellation controversée dans une affaire de diffamation.

La mise en examen de Vittorio de Filippis, ancien dirigeant du journal Libération, a été annulée vendredi par la cour d’appel de Paris. Celle-ci a considéré que les conditions de son interpellation n'étaient pas "proportionnées à la gravité de l'infraction" et que "l'interrogatoire immédiat de Vittorio de Filippis par le juge d'instruction ne s'imposait pas pour les nécessités de la procédure".

Vittorio de Filippis avait été interpellé le 28 novembre par des policiers du Raincy, en Seine-Saint-Denis, sur un mandat d'amener de la juge parisienne Muriel Josié. Lors de cette interpellation, le journaliste a estimé avoir été "traité comme un criminel". Il dit avoir été menotté, insulté devant l'un de ses fils par les policiers et fait l'objet de deux fouilles au corps.

La juge l'avait ensuite mis en examen pour "diffamation publique envers un particulier". A l'origine de cette affaire : une plainte déposée par le fondateur du fournisseur d'accès internet Free. Xavier Niel n'avait en effet pas apprécié un commentaire publié en 2006 sur le site internet du quotidien, faisant état de ses démêlés judiciaires.

Si le mandat d'amener et la mise en examen ont été frappés de nullité, la procédure n'est pas terminée pour autant. "Le journaliste est susceptible d'être à nouveau convoqué pour être mis en examen dans cette affaire", a expliqué son avocat, Me Jean-Paul Levy.

Ecoutez la réaction de Vittorio de Filippis après l'annonce de la Cour d'appel :