Les vols de colliers explosent à Paris

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avec AFP , modifié à
Les cours de l'or, en augmentation, expliquent en partie cette recrudescence des larcins.

Le phénomène n'est pas nouveau, mais il explose en région parisienne. Les vols à l'arraché de colliers en or ont augmenté de près de 260%, passant de 154 à 400, entre le mois d'avril et le mois de mai 2012, selon les chiffres de la Préfecture de police. Quant aux victimes, il s'agit essentiellement de femmes et de personnes âgées.

"C'est un seuil au delà duquel on ne peut se permettre d'aller", juge un haut responsable policier. Le phénomène n'est pas nouveau "mais là, ça devient clairement problématique", estime une autre source policière.

Plus de dix vols par jour

En septembre 2011, l'ancien préfet de police Michel Gaudin avait pourtant mis en place un plan d'action pour enrayer le phénomène alors en soubresauts dans la capitale et sa banlieue. "Ce plan avait eu des effets positifs assez rapidement, mais là, la tendance n'est plus du même niveau", explique le haut responsable policier. A l'époque, même s'il était difficile d'obtenir une réalité chiffrée du phénomène, des sources policières faisaient état de près de dix vols par semaine. "Là on en est à plus de dix par jour", résume Franck Carabin, le porte-parole de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP).

Les cours de l'or s'envolent

Cet engouement pour le métal précieux s'explique notamment par les cours de l'or en ces temps de crise économique. L'once d'or, soit 61grammes, avoisine les 1.600 dollars, soit 1.280 euros. L'autre explication est aussi "la facilité pour les voyous de voler ces colliers", explique une source policière. "C'est très intéressant pour eux, le gain est rapide. Et puis avec les beaux jours, malgré notre travail de prévention", "les colliers sont visibles", explique Franck Carabin.

Le nouveau préfet de police de Paris Bernard Boucault a donc décidé de prendre les choses en main. La présence policière a d'ores été déjà été renforcée dans les secteurs cartographiés comme "sensibles", a précisé la Préfecture de police, notamment dans la capitale et en Seine-Saint-Denis. Les policiers en patrouille dans ces secteurs, dont certaines mixtes avec des policiers en civil, sont également épaulés par la vidéoprotection.

Des caméras de surveillance

"Nous avons des caméras dédiées à ce type de surveillance, qui tentent de repérer les personnes susceptibles de passer à l'acte et nous permettent d'agir plus rapidement", insiste Franck Carabin. "Et puis nous nous sommes rendu compte que ce type de voleurs agissait le plus souvent en deux-roues. On a donc renforcé le contrôle des deux-roues dans les secteurs concernés", ajoute-t-il. Depuis le début de l'année 2012, 106 personnes ont ainsi été arrêtées.