Les têtes déjà tombées dans l'affaire Neyret

Europe1.fr fait le point sur les protagonistes mis en cause dans l'affaire Neyret qui secoue la police.
Europe1.fr fait le point sur les protagonistes mis en cause dans l'affaire Neyret qui secoue la police. © MAXPPP
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MLC avec agences , modifié à
Europe1.fr fait le point sur les protagonistes mis en cause dans l'enquête qui secoue la police.

Depuis l'arrestation du numéro 2 de la PJ lyonnaise, Michel Neyret, pour corruption et trafic d'influence, les têtes tombent en série. Vous êtes perdus dans cet effet domino ? Europe1.fr vous aide à y voir plus clair entre policiers et indics mis en cause.

Du côté de la police.

Michel Neyret, l'homme par qui tout a commencé. Le n°2 de la PJ de Lyon a été interpellé jeudi à l'aube et interrogé tout le week-end par la "police des polices". Il a été mis en examen lundi pour douze motifs dont "trafic de stupéfiants", "association de malfaiteurs", "détournement de scellés" ou encore "violation du secret professionnel". Michel Neyret a été placé en détention provisoire, comme l'avait réclamé le Parquet. Il est incarcéré à la prison de la Santé.

Mardi, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a annoncé sa suspension immédiate. Il devrait être remplacé par Nathalie Tallevast, la n°2 de la PJ de Toulouse.

Christophe Gavat. Le n° 1 de la PJ de Grenoble est soupçonné d'avoir récupéré du cannabis, saisi par la police, pour rémunérer un informateur, sur ordre de Michel Neyret. Il a été mis en examen mardi pour "trafic de stupéfiants", "association de malfaiteurs", "vol en réunion" et "détournement de scellés". Il a été laissé libre mais le ministère de l'Intérieur a décidé de le suspendre de ses fonctions.

Trois autres hauts fonctionnaires de la police lyonnaise et grenobloise - le patron de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la PJ de Lyon, Aymeric Saudubray, l'adjoint du chef de l'antenne de la PJ de Grenoble, Gilles Guillotin, et un membre de la brigade des stupéfiants de Lyon - ont été mis en examen mardi soir pour trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, détournement de scellés et vols en réunion. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer leur métier. Le ministère de l'Intérieur les a de toute façon suspendus de leurs fonctions.

Claude Catto. Le n° 1 de la PJ de Lyon, supérieur hiérarchique de Michel Neyret, n'est pas mis en cause dans l'affaire, mais il en fait tout de même les frais. Il vient d'être muté à l'IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale), surnommée en interne "le cimetière des éléphants". Claude Catto devrait être remplacé par Francis Choukroun, qui dirige actuellement la PJ d'Orléans.

Du côté des indics.

Stéphane Alzraa. Proche du milieu lyonnais, il est soupçonné d'avoir mis à la disposition du commissaire Neyret des véhicules de luxe, comme des Ferrari ou des Rolls Royce, lors des séjours du policier sur la Côte d'Azur. Il a été mis en examen pour blanchiment, association de malfaiteurs, corruption et escroquerie et écroué.

Gilles Benichou. Considéré comme une figure des nuits lyonnaises, il est le cousin germain de Stéphane Alzraa. Les enquêteurs ont notamment relevé qu'il aurait payé un voyage à Marrakech à Michel Neyret. Il a été mis en examen samedi soir notamment pour corruption et trafic d'influence actif sur personne dépositaire de l'autorité publique et placé en détention provisoire.

Il joue un petit rôle de policier dans le film de l'ex-flic Olivier Marchal, Les Lyonnais, dont le tournage a eu lieu au printemps et à l'été 2010 et pour lequel Michel Neyret aurait été conseiller technique.

Michel Zaragoza. Lui aussi est considéré comme faisant partie du milieu lyonnais et a également tenu un rôle de figurant dans le film d'Olivier Marchal. Il a été mis en examen lundi soir pour "trafic de stupéfiants, blanchiment et association de malfaiteurs" et laissé en liberté sous contrôle judiciaire.

Dans la sphère familiale.

Janine Neyret. La femme du commissaire Neyret a été mise en examen samedi pour "recel de corruption et association de malfaiteurs". Elle a été remise en liberté sous contrôle judiciaire dimanche.