Les premiers versements du revenu de solidarité active (RSA) ont débuté lundi, un peu plus d'un mois après l'entrée en vigueur de l'allocation qui remplace le RMI et l'Allocation parent isolé (API). Environ 1,3 million de foyers sont concernés : 1,1 million sont d'anciens titulaires du RMI et de l'API, auxquels s'ajoutent environ 185.000 "travailleurs modestes".
Les anciens Rmistes percevront un montant identique au RMI, soit 454 euros pour un célibataire. Pour les actifs, le montant variera selon les ressources, la situation familiale et l'âge des enfants. A titre d'exemple, une personne seule avec un salaire de 1.000 euros, sans allocation logement, touchera un RSA de 74,63 euros.
Côté calendrier, les premiers qui ont touché le RSA lundi sont ceux qui se sont inscrits avant le 15 juin. Ceux inscrits avant le 30 juin recevront un versement en août. Les autres ont perdu leur droit pour le mois de juin.
Martin Hirsch, le Haut commissaire aux Solidarités actives, estime qu'à terme, 3,1 millions de foyers devraient percevoir le RSA. Objectif : permettre à 700.000 personnes de passer au-dessus du seuil de pauvreté, fixé à 880 euros). Aujourd'hui, environ 7,9 millions de personnes sont au-dessous de ce seuil.
Depuis son entrée en vigueur, le RSA suscite des inquiétudes sur un éventuel essor de la précarité, avec temps partiel et bas salaires. "On suivra année après année, on prendra des mesures et on fera des accords avec un certain nombre d'acteurs pour qu'ils s'engagent à ne pas augmenter le temps partiel sous prétexte de RSA", a répondu Martin Hirsch, interrogé sur France Inter lundi matin.