Les pilotes d’avions face au décrochage

© REUTERS
  • Copié
Europe1.fr (avec agences)
Dépassées, les procédures de sécurité en cas de décrochage d’un avion vont être remises à jour.

Les procédures de sécurité à appliquer par les équipages des avions en cas d'alarme de décrochage font l'objet "d'un vaste chantier en cours pour les faire évoluer". Cette mise à jour des procédures, évoquée dans Le Figaro à paraître jeudi, est déjà en cours.

Le décrochage, c’est-à-dire la perte rapide d’altitude d’un avion, pourrait en effet être à l’origine de plusieurs accidents. La possibilité d'un décrochage dû à de mauvaises informations fournies par des sondes de mesures de vitesses a été évoquée pour expliquer le crash du vol AF447 d'un Airbus entre Rio et Paris, le 1er juin 2009, sans pouvoir être prouvé.

Une procédure à revoir

"Plusieurs accidents récents ont révélé que les procédures +Stall+ mises en oeuvre en cas de décrochage d'un avion ne sont pas appropriées", selon le quotidien qui précise que "dans certains cas elles empêchent l'équipage de sortir de cette situation dangereuse et parfois dramatique".

Ce chantier "s'inscrit dans le cadre d'un processus permanent d'amélioration des procédures", a ajouté l'avionneur européen Airbus : "Nous proposons de modifier le process à appliquer en cas de décrochage", en tenant compte "du retour d'expérience et des remarques des pilotes".

"On peut améliorer le système", reconnaît-on chez Airbus qui ajoute que "les pilotes sont des professionnels très rigoureux, qu'ils appliquent les procédures et que celles-ci doivent être améliorées si elles ne sont optimales".

De nouveaux entrainements

La formation des pilotes aujourd'hui sur les simulateurs de vol "ne peut retranscrire les paramètres liés à un décrochage et donc entraîner les pilotes à s'en sortir", toujours selon Le Figaro. C'est la raison pour laquelle Airbus va proposer de "modifier les trainings des équipages" et "proposer à ses compagnies clientes d'embarquer leurs instructeurs à bord de vols d'essais pour leur offrir un entraînement in situ".

"Air France soutient Airbus dans sa volonté de modifier cette procédure sur l'ensemble des avions de la flotte mondiale", a assuré la compagnie française, estimant que "cette évolution est nécessaire".

- Considérez-vous que les pilotes d'avion sont bien formés ?