Les petits écoliers ont progressé

La part des élèves ayant des acquis très solides en français est passée précisément de 44% en 2010 à 50,79% en 2011.
La part des élèves ayant des acquis très solides en français est passée précisément de 44% en 2010 à 50,79% en 2011. © MAXPPP
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avec AFP
Les évaluations des élèves de CE1 montrent des progrès sur un an en français et en maths.

Nos chères petites blondes sont de plus en plus pleines. Les élèves de CE1 de cette année sont en effet plus forts en français et en maths que leurs petits camarades de 2010. C’est ce que montrent les évaluations passées à la mi-mai. Selon Le Figaro de mercredi, la part des élèves ayant des acquis très solides en français est passée précisément de 44% en 2010 à 50,79% cette année, tandis qu'en mathématiques elle a évolué de 47% à 51,6%. Celle des élèves ayant un niveau jugé insuffisant en français est passée de 25% l'an dernier à 22% et, en mathématiques, de 23% à 21,4%.

 

Chatel se félicite, les syndicats mesurés

 

Lors d'une séance de questions au Sénat mardi soir, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, s'est félicité de cette progression, qu’il a attribuée à la réforme du primaire de 2008, qui a selon lui "recentré" les apprentissages sur les "fondamentaux" et instauré du soutien personnalisé.

 

Les syndicats sont eux plus mesurés. D’abord parce que des exercices de 2011 sont très similaires à ceux de 2010. "Environ une dizaine d'éléments sur 60 sont similaires d'une année sur l'autre, en français et en mathématiques", a précisé Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire. "On peut donc se demander quelle est la part d'entraînement ou de préparation des élèves que les enseignants ont réalisée sur la base des mêmes types d'exercice".

 

"Sérieux doutes sur la fiabilité scientifique"

 

En outre, les syndicats contestent la méthode même de l’évaluation. Le 16 mai dernier, les trois principales organisations du primaire avaient écrit au ministre de l'Education nationale pour répéter leur opposition à la méthode choisie. "Ces évaluations ne servent qu'à alimenter les statistiques internes de votre ministère et à apporter des justifications aux politiques que vous avez définies et non à aider véritablement les élèves à progresser", jugeaient-ils.

 

Mercredi, Sébastien Sihr a persisté, jugeant "difficile de tirer des résultats des évaluations des conclusions sérieuses et définitives sur la politique menée par le gouvernement", notamment car il a "de sérieux doutes sur la fiabilité scientifique de ces tests".

 

A partir de 2012, les évaluations de CE1 seront passées, comme celles de CM2, en fin d'année.