Les motards toujours en colère

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avec AFP

Entre 2.000 (selon la préfecture) et 5.000 motards (selon les organisateurs) ont convergé jeudi à Saint-Quentin, dans l'Aisne, pour manifester leur opposition au port du gilet fluorescent et à l'agrandissement des plaques d'immatriculation pour les motos, selon la Fédération des motards en colère.

Les motards jugent "ridicule" l'obligation de porter un gilet fluorescent, annoncée le 11 mai lors d'un Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) après une hausse des tués sur les routes, a déclaré Martial Cochet, président de la FFMC de l'Aisne. Il a souligné que la visibilité des conducteurs de moto était déjà assurée car ils roulent phare allumé, et que les équipements qu'il utilisent (blousons, sac à dos, boîte de rangement sur le porte-bagage) disposent de bandes réfléchissantes.

Concernant l'agrandissement des plaques d'immatriculation, "on se pose la question de savoir si les photos prises par les radars ne sont pas floues" et empêchent la verbalisation, a-t-il expliqué, estimant que le gouvernement "cible" un type d'usagers de la route.

Les motards s'en prennent également au retrait des panneaux annonçant la présence de radars automatiques, susceptible selon Martial Cochet de créer des accidents car les automobilistes risquent de freiner brusquement. "Aujourd'hui, au lieu de parler prévention et sécurité, on parle répression", a-t-il dénoncé.

L'Union des usagers de la route (UUR), qui regroupe 14 associations dont la FFMC, appelle à manifester le 18 juin dans toute la France contre la politique de sécurité routière "injuste" du gouvernement.