Les femmes de soldats montent au front

Des femmes de soldats français ont lancé une mobilisation pour obtenir le paiement des soldes et autres rémunérations bloqués depuis octobre.
Des femmes de soldats français ont lancé une mobilisation pour obtenir le paiement des soldes et autres rémunérations bloqués depuis octobre. © MaxPPP
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Frédéric Frangeul , modifié à
Elles se battent pour obtenir le paiement des soldes et rémunérations de leurs conjoints.

C'est une affaire qui commence à prendre de l'ampleur. Réunies au sein du collectif "Soldes de militaires, battons-nous", des femmes de soldats français ont lancé une mobilisation pour obtenir le paiement des soldes et autres rémunérations non perçues depuis deux mois par leurs maris en raison d'un bug informatique.

Le problème perdure depuis le mois d’octobre, mais à l’approche des fêtes de fin d’années, cette absence de paye se fait durement ressentir dans les familles touchées.  En cause, le logiciel Louvois, lancé en octobre, qui a généré des problèmes dans le traitement de certains dossiers.

Au total, 1.370 militaires seraient concernés par le problème, indique le ministère de la Défense. Des chiffres contestés par l'association pour la défense des droits des militaires, l’Adefdromil, qui avance de son côté le chiffre de 12.400 militaires touchés, soit 10 % du contingent de l'armée de Terre, dont l'effectif se monte à 120.000 hommes.

Une manifestation envisagée devant le ministère

Soumis au droit de réserve en raison de leur fonction, les militaires ont obtenu dans cette affaire le soutien de leur femmes. "C'est honteux de la part de l'Etat de faire cela à des militaires qui risquent leur vie quand ils partent en mission, des militaires qui servent leur pays", s'est récemment indignée Christine, l’une des responsables du groupes "Soldes de militaires, battons-nous", dans un entretien au site LePost.fr.  

Mais, les initiatives prises par les compagnes des militaires ne sont pas du goût de la hiérarchie qui a convoqué récemment certains soldats pour faire "taire leurs épouses", selon l’Adefdromil. De leur côté, les compagnes ne comptent pas en rester là. Si rien ne change dans les prochains jours, elles pourraient organiser une manifestation devant le ministère de  la Défense.