Les étudiants ont un nouveau syndicat

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avec Noémie Schulz , modifié à
L’UNI disparaît. Son remplaçant, le MET, affiche son indépendance face au gouvernement.

MET est le nouvel acronyme à retenir dans le paysage syndical étudiant. Le Mouvement des étudiants vient remplacer à partir de mardi l’UNI,l’Union nationale inter-universitaire, représentante depuis 1968 de la "droite universitaire". Avec des ambitions d’ores et déjà affichées : devenir le deuxième syndicat étudiant et faire contrepoids face à l’Unef.

MET se veut plus qu’un nouveau nom. "L’UNI était trop liée notamment à l’UMP et on passait souvent pour le relai du gouvernement dans les facs. Et ça on a envie que ça cesse. On va prouver par nos propositions, pas notre attitude, qu’on est un mouvement qui a vocation à être d’abord le porte-parole des étudiants", assure Rémi Martial, le président de la nouvelle organisation.

Le projet a germé au printemps 2009, lors du mouvement dans les universités lancé par les enseignants-chercheurs opposés à la réforme de leur statut. Quatre mois de blocages durant lesquels l’UNI n’arrive pas à se faire entendre.

Mais le lien entre le MET et la majorité au pouvoir reste fort. La création de ce syndicat est "quelque chose que l’UMP a regardé d’un œil bienveillant. Parce qu’aujourd’hui, ce sont uniquement les étudiants de gauche qui s’expriment", reconnaît Dominique Paillé, l’un des porte-parole du parti de la majorité présidentielle. Il s’agit de faire front contre l’Unef, classée à gauche, "très largement minoritaire" et responsable "d’un monopole de l’obstruction", assure Dominique Paillé.

Les prochaines élections universitaires ont lieu dans deux mois. Pour le MET, le compte-à-rebours est lancé.