Les emplois à domicile menacés ?

© MAX PPP
  • Copié
avec Fabien Cazeaux , modifié à
Le gouvernement pourrait revoir à la baisse les déductions fiscales des emplois à domicile.

Ménage, repassage, garde d’enfants : tous ces métiers rémunérés par les particuliers employeurs sont sur la sellette. La raison ? Le gouvernement cherche à faire des économies et s'apprête à raboter l'ensemble des niches fiscales. Et l'emploi à domicile pourrait figurer parmi les réductions d'impôts qui pourraient être revues à la baisse.

Aujourd’hui, les particuliers peuvent déduire 50% des salaires versés au personnel employé chez eux, dans la limite de 12.000 euros par an. Le fait que cet allègement d’impôts puisse être amené à se réduire ou même à disparaître inquiète les familles concernées.

Revoir le nombre d’heures de son personnel ou carrément ne plus le déclarer, ce sont les solutions qu’envisagent les particuliers employeurs, pour qui forcément une mesure de ce type "change la donne".

Les associations dénoncent, elles, une mesure contre-productive. Les réductions d'impôts sur l'aide à domicile encouragent l'emploi, expliquent-elles. Cette décision, si elle était prise, serait déconcertante pour Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fédération nationale des particuliers employeurs. Les recrutements des Français "ne coûtent pas à l’Etat, ils rapportent", assure-t-elle. Ainsi, "le solde positif de ce modèle, c’est près de 3 milliards d’euros qui sont rapportés à l’Etat tous les ans pour toutes les familles qui emploient et qui déclarent leurs salariés à domicile", précise Marie-Béatrice Levaux.

Le gouvernement rendra ses arbitrages pendant l'été.