Les élus de la Creuse menacent

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Maires et adjoints du département exigent la réouverture du service de radiothérapie de Guéret.

Samedi, 400 à 500 élus de la Creuse ont voté un plan d’action pour exiger la réouverture du service de radiothérapie de l’hôpital de Guéret.

200 patients par an

Réunis en assemblée générale, maires et adjoints, de droite comme de gauche, ont voté à l’unanimité la rupture avec l’État (ils ne participeront plus aux réunions convoquées par la préfecture) et la démission collective d’ici la rentrée, si le service de radiothérapie - le seul du département - n’est pas réouvert.

Le service de radiothérapie de Guéret ne traitait que 200 patients par an. Pas assez selon le ministère de la santé qui décide de fermer le centre en décembre 2009, sur préconisation de l'Institut national du cancer. L’INCA estime à 600 le nombre minimum de patients qu'un centre doit traiter annuellement. Les autorités estimaient en outre que ce service ne répond pas aux normes de sécurité. Il possède un seul accélérateur, contre deux exigés par la réglementation.

Fermeture immédiate du service

Fin juin, le tribunal administratif de Limoges a rejeté le recours du député-maire PS de Guéret, Michel Vergnier, jugeant qu’il n’y avait pas d'illégalité dans la décision du ministère de la Santé. Ce jugement en référé a entraîné l'application de la décision et la fermeture immédiate du service.

La décision a provoqué des manifestations et la colère des élus de la Creuse. Les services les plus près sont situés à Montluçon et Limoges, soit à environ une heure de route de Guéret. Ce jugement n'éteint cependant pas l'action judiciaire. Le tribunal administratif de Limoges devra statuer, sur le fond cette fois, dans les mois à venir.

Dépôt de plainte

Outre la menace d’une démission collective et la rupture avec l’état, le plan d’action prévoit, selon Le Populaire du Centre, le dépôt dès lundi d’un nouveau recours, cette fois auprès du Conseil d’État, pour faire casser la décision du tribunal administratif de Limoges.

Autre mesure, la création d’une cellule de veille pour les patients et la mise en place d’un numéro vert. La cellule pourra accompagner les malades qui le souhaitent pour déposer plainte contre Roselyne Bachelot auprès de la Cour de justice de la République, pour mise en danger de la vie d’autrui.