Les casseurs de Poitiers écrivent au Monde

  • Copié
, modifié à
Dix jours après les dégradations commises à Poitiers, des autonomes revendiquent leur action dans un courrier au quotidien.

"COUCOU C'EST NOUS Poitiers, 10 octobre 2009. Y a d'la casse." Voilà le début du courrier des casseurs de Poitiers parvenu il y a une semaine à la rédaction du Monde, qui lepublie mercredi sur son site internet.

D'autres rédactions ont également reçu ce courrier sans le publier. La rédaction du Monde justifie le temps écoulé entre la réception du courrier et sa publication par la nécessité de vérifier son authenticité. "Il a été demandé à ses auteurs des "garanties" prouvant qu'ils se trouvaient bien sur place, ce qui a été fait", écrit Le Monde.

"Quelques casseurs" y revendiquent les tags et les destructions commises en centre-ville. "Bon, nous sommes passés par ces rues. Le plus vieux baptistère de France a été baptisé. Les traces que nous laissons. À même le patrimoine. Il faut avouer qu'on s'en fout, du patrimoine. Toute trace des incandescences passées est monumentalement neutralisée. Alors, faut ranimer un peu. Mettre de la couleur", écrivent-ils.

"Nous sommes passés par ces rues. Sur les images, il y a des pleurs d'enfants. ON voudrait que les enfants pleurent à cause de nous. Mais ils pleurent avec nous. Ce sont les mêmes larmes que nous avons versées, (..) des larmes contre ce monde", ajoutent-ils plus loin.

Le 10 octobre dernier, une manifestation initialement prévue contre le transfèrement de prisonniers dans une nouvelle prison avait dégénéré. Trois personnes avaient été condamnées à des peines de prison ferme, cinq autres à du sursis.

> Prison ferme pour des casseurs de Poitiers