Les ados fuient leurs parents.... grâce à Twitter

De plus en plus de jeunes arrivent sur Twitter pour fuir leur famille et leurs camarades indélicats sur Facebook.
De plus en plus de jeunes arrivent sur Twitter pour fuir leur famille et leurs camarades indélicats sur Facebook. © MAXPPP
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Marion Sauveur , modifié à
Un 15-24 ans sur cinq délaisse Facebook, devenu trop fréquenté par les adultes.

Les jeunes sont de plus en plus attirés par Twitter. Le réseau social aux messages de 140 caractères séduit de plus en plus les adolescents et les jeunes adultes, selon les derniers chiffres de l'institut ComScore publiés par Le Figaro. 16% des 15-24 ans Français possèderaient ainsi un compte sur le site de micro-blogging. La majorité étant les plus de 18 ans.

Un chiffre qui a bondi. Car selon une étude de la fondation américaine Pew Center, les jeunes âgés entre 12 et 17 ans n'étaient que 8% à fréquenter Twitter en 2010 contre 16% au début du mois.

Fuir les parents sur Facebook

La raison de ce succès de Twitter ? Les jeunes seraient à la recherche d'un nouveau réseau social après la banalisation de Facebook. Les jeunes se sentent ainsi contraints d'accepter comme "ami" leurs parents, cousins et autres oncles et tantes, voire même certaines connaissances scolaires, qu'ils n'apprécient pas.

"J'ai fini par me lasser de voir Facebook pollué par tous les fâcheux que j'ai dû accepter comme friends", raconte notamment Rafael, en première, au Figaro.fr. Ce que confirme sa sœur qui explique "avoir été obligée de laisser les parents entrer sur le profil, sinon c'était la crise".

Les réseaux sociaux angoissent

Twitter ou Facebook, quel que soit le réseau social, cela peut être un motif d'angoisse pour certains. C'est ce que révèlent plusieurs études britanniques. La dernière en date, menée par des chercheurs de l'Université de Salford, rapporte que 55% des internautes inscrit sur le réseau social disent se sentir "inquiet ou mal à l'aise" quand ils ne pouvaient pas accéder à leur comptes Facebook ou par courrier électronique. Pire encore, plus de 60% des interrogés auraient expliqué se sentir obligé d'éteindre leurs mobiles et autres ordinateurs portables pour faire une pause.

Une étude précédente fait même état de symptômes similaires à ceux observés chez les toxicomanes, si un téléphone portable était retiré à un adepte des réseaux sociaux. Certains se voient même "sous pression" de devoir gérer leur image et de faire face à ceux qu'ils n'aiment pas.