Les Inrocks dans l’impasse

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Hélène Favier , modifié à
Même la mairie de Paris n’a pas de solution pour sauver le concert rock du magazine.

"Leurs arguments sont un peu légers. Ce n’est pas sérieux !".Visiblement, la pilule a du mal à passer pour Louis Dreyfus, numéro deux des Inrockuptibles, joint mercredi par Europe1.fr. La veille, le ministère de la Culture a confirmé son refus d'autoriser le concert rock que le magazine souhaitait organiser le 18 et 19 juin devant la Pyramide du Louvre à Paris.

Des bâtiments fragiles

Raisons invoquées par le ministère ? Les bâtiments qui encadrent la cour Napoléon sont "extrêmement fragiles" et les dates sollicitées sont mauvaises. Les 18 et 19 juin correspondent à "la commémoration du 70e anniversaire de l'appel du 18 juin". Paris va être riche de manifestations à ces dates-là, "ce qui ne facilite rien en matière de sécurité", avance le ministère.

Une batterie d’arguments qui ne semble pas convaincre les Inrocks. "Nous avions un accord avec le Louvre pour un partenariat de trois ans. Et évidemment, le Louvre est ultra vigilant sur la préservation des bâtiments. Alors pourquoi ne pas faire confiance au Louvre ?", rétorque Louis Dreyfus. "Pourquoi ne peut-on pas organiser un concert un jour de commémoration : cela revient à ne pas organiser de bals le 14 juillet, non ?", s’interroge-t-il encore.

"C'est le fait du prince"

"Nous étions également en discussions depuis un mois avec la préfecture. Nous avions réduit le nombre de personnes de 20.000 à 15.000. Tout cela se discute", martèle-t-il.

Interrogé sur une éventuelle intervention de Carla Bruni dans cette interdiction, Louis Dreyfus botte en touche. "Je ne sais pas. Mais il se trouve que l’Etat est intervenu et qu’une intervention de l’Etat est toujours problématique", explique-t-il. "C’est le fait du prince", ajoute Jules Frutos co-gérant d’Alias, producteur du concert.

Le 104, un temps évoqué

Et maintenant ? Les Inrocks ont d’abord pensé à se tourner vers la mairie de Paris qui aurait "proposé plusieurs lieux", "non soumis à la tutelle du ministère de la Culture", annonçait mardi Rue89. Mais les choses ne seront sans doute pas aussi simples. Jointe mercredi par Europe1.fr, la mairie assure : "Nous avons été contactés. Mais nous n’avons pas de solution" à proposer pour le moment. "Nous avons pensé au 104 dans un premier temps. Mais la fosse était trop petite". La galère continue pour les Inrocks.