Les Français hostiles à la discrimination positive

67% des personnes interrogées estiment que la discrimination positive ne serait pas une bonne chose.
67% des personnes interrogées estiment que la discrimination positive ne serait pas une bonne chose. © MAXPPP
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Alcyone Wemaere, avec AFP , modifié à
SONDAGE - C'est ce qui ressort d'un sondage alors que le gouvernement s'apprête à plancher sur l'intégration.

L'INFO. La discrimination positive n'enthousiasme pas les Français. Selon un sondage BVA pour I>télé-CQFD-Le Parisien/Aujourd'hui en France, paru samedi, ils sont une majorité à trouver que ce "ne serait pas une bonne chose". Une enquête qui tombe trois jours avant une réunion interministérielle au cours de laquelle le gouvernement doit établir une feuille de route sur l'intégration des immigrés.

L'accès à la fonction publique en question. Alors que Matignon envisagerait "de faciliter l'accès des immigrés à la fonction publique", 67% des personnes interrogées estiment que la discrimination positive ne serait pas une bonne chose contre 29% qui croient le contraire. Chez les sympathisants de gauche les avis sont partagés, 48% pour et 49% contre. A droite en revanche, la majorité est contre (83%), seuls 14% pensent que la discrimination positive est une bonne idée.

Plutôt "donner les moyens de s'intégrer". 21% des sondés se sentent plus proches de l'idée que "c'est avant tout la société française qui doit donner les moyens aux personnes d'origine étrangère de s'intégrer." Ils sont 77% à penser plutôt que "ce sont avant tout les personnes étrangères qui doivent se donner les moyens de s'intégrer".

Bientôt des propositions concrètes ? Depuis la création du ministère de l'Identité nationale en 2007, puis sa fusion dans celui de l'Intérieur, une partie des politiques d'intégration ont été rattachées à la place Beauvau. La réunion interministérielle de mardi à Matignon devrait redistribuer les cartes. La politique d'intégration sera bâtie autour de deux piliers, "l'accueil des primo-arrivants" et la "lutte contre les discriminations" envers les étrangers et leurs enfants, selon Matignon. Outre la question de la gouvernance, la réunion de mardi devrait être l'occasion de présenter des propositions concrètes. Là encore, les arbitrages n'ont pas été rendus, a indiqué Matignon.