Le syndicaliste frontiste ne défilera pas

Selon Marc, un ouvrier syndicaliste, les notions de défense de conditions de travail et de préférence nationale ne sont pas nécessairement éloignées.
Selon Marc, un ouvrier syndicaliste, les notions de défense de conditions de travail et de préférence nationale ne sont pas nécessairement éloignées.
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FF avec Xavier Yvon , modifié à
REPORTAGE - Rencontre avec membre de la CGT qui vote pour le Front national.

Marc connaît aussi bien les couplets de la Marseillaise que ceux de l'Internationale. Et pour cause, ce fils d'ouvrier communiste, membre de le CGT, vote pour le Front National depuis 10 ans. Mardi, pour le 1er mai, il a décidé de rester en famille, avec son petit-fils, plutôt que de participer aux différents défilés. "Vis-à-vis de mes camarades, c'est sûr que c'est poignant parce qu'on est obligé de se cacher. On ne peut pas tout se dire", témoigne marc au micro d'Europe 1.

Selon Marc, les notions de défense de conditions de travail et de préférence nationale ne sont pas nécessairement éloignées. "Les gens qui sont syndiqués, c'est déjà pour défendre leurs droits dans l'entreprise. Ensuite, ces mêmes personnes peuvent défendre leurs droits dans leur pays ou dans leur région", explique-t-il. "Marine Le Pen, en défendant les valeurs françaises, défend les entreprises française. Indirectement, en défendant les entreprises françaises, elle défend les salariés français", conclut  l'ouvrier.

Mardi, Marc regardera bien Marine Le Pen à la télévision pour sa traditionnelle intervention du 1er mai. Mais, pour le second tour de l'élection présidentielle dimanche, et malgré l'appel de la CGT à voter contre Nicolas Sarkozy, il a déjà choisi : il ne votera pour personne.