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"Le salon de l’auto, je le digère mal"

Julien Pearce et Anne-Julie Contenay - Mis à jour le . 1 min
"Le salon de l’auto, je le digère mal"
© MAXPPP

Brahim, ouvrier chez PSA, n'y mettra pas les pieds cette année.

Pour Brahim, le salon de l’automobile, qui ouvre ses portes jeudi, a comme un goût amer. Ouvrier chez PSA à Aulnay-sous-Bois depuis 13 ans, il avait l’habitude de s’y rendre chaque année, en famille. Mais cette fois-ci, alors que son employeur s’apprête à supprimer 8.000 emplois et cesser son activité à Aulnay, il ne s’y rendra pas. "Cette année, il n’y aura pas de salon", "je ne peux pas y aller avec mes enfants dans ce contexte-là", confie-t-il à Europe 1.

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En temps normal, "c’est une fierté pour moi d’y aller et de montrer le fruit de mon travail en disant : ‘ces voitures là, c’est nous qui les faisons’", ajoute-t-il, fier de l’"admiration" de ses enfants. "Aujourd’hui, je ne peux pas y aller avec mes enfants en leur disant : ‘ces voitures-là, c’est papa qui les fait, sauf que papa aujourd’hui il sera dehors’".

"Je préfère vous emmener au parc Astérix"

"S’ils me posent des questions, me demandent pourquoi on y va pas, je serai obligé de leur mentir en leur disant ‘papa n’a pas le temps’ ou bien ‘je préfère vous emmener au parc Astérix ou à Eurodisney’", poursuit Brahim.

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Ce père assure qu’il tient absolument à "essayer de les protéger pour qu’ils ne ressentent pas la haine qu’[il] ressen[t] aujourd’hui", et ajoute : "le salon de l’automobile de cette année, je le digère mal, très mal".