Le parquet opposé à un procès Bettencourt

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La fille de l’héritière de l’Oréal n’aurait "aucun intérêt à agir" dans cette affaire, selon le procureur. Le tribunal se prononcera le 11 décembre.

La fille de Liliane Bettencourt n'a "aucun intérêt à agir" dans l'affaire des dons pour près d'un milliard d'euros consentis par sa mère au photographe François-Marie Banier. C’est ce qu’a estimé le parquet, jeudi, lors d'une audience technique opposant Liliane Bettencourt à sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers.Cette première audience avait pour objet d’examiner la recevabilité de l’assignation formulée par Françoise Bettencourt-Meyers contre le photographe François-Marie Banier.

L'héritière de L'Oréal ne s'estime pas lésée et n'est soumise à aucune mesure de protection légale, du type tutelle ou curatelle, a expliqué le procureur pour rejeter l’action engagée par Françoise Bettencourt-Meyers.

Le tribunal de Nanterre n’a, pour l’instant, pas tranché. Une prochaine audience, fixée au 11 décembre, décidera de l’ouverture ou non d’un procès Bettencourt.

La femme la plus riche de France et sa fille ne se parlent plus depuis des mois, exception faite pour les conseils d’administration du groupe L’Oréal. Et c’est un homme qui est à l’origine de cette brouille. Françoise Bettencourt-Meyers assure que François-Marie Banier a manipulé sa mère, qui a fait don de près d’un milliard d’euros au photographe et écrivain dandy. Depuis le début de l'affaire, Liliane Bettencourt refuse de se soumettre à la moindre expertise psychologique. La fortune de Liliane Bettencourt, dont héritera sa fille unique Françoise, est estimée à près de 23 milliards de dollars.

"Elle entend protéger sa mère de toutes les mauvaises actions que peut faire" François-Marie Banier, assure l’avocat de Françoise Bettencourt-Meyers. Olivier Metzner a recueilli des témoignages de proches de Liliane Bettencourt qui affirment, qu’à certains moments, elle ne sait plus dans quel pays elle est :

 

"Elle porte atteinte à l’image de sa mère" qui le "prend très mal", rétorque l’avocat de Liliane Bettencourt, Georges Kiejman :