Le meurtrier du joaillier condamné à 25 ans de prison

© MAXPPP
  • Copié
avec AFP
VERDICT - Le diamantaire Nissim Kakon avait reconnu avoir tué un joaillier en 1997, dès le début de son procès en appel.

Le diamantaire Nissim Kakon a été condamné jeudi en appel par la Cour d'assises de l'Essonne à 25 ans de prison pour le meurtre en 1997 du joaillier Roger Szumeraj, soit la même peine qu'en première instance. Plus tôt dans l'après-midi, l'avocat général avait requis cette même peine, malgré les aveux de l'accusé, disant que Kakon n'avait pas "donné la vérité puisque ce n'est pas une vérité qui lui convient". Le négociant en diamants, qui avait écopé de 25 ans de prison en mai 2011, avait toujours nié le meurtre. Mais à l'ouverture de son procès en appel, coup de théâtre, il reconnaissait les faits, 17 ans après, avant de suggérer le lendemain un acte de légitime défense.

Pendant toute la durée du procès, Nissim Kakon, crâne dégarni avec encore quelques longues mèches grises dans la nuque, a parlé d'une voix froide, sans émotion, se montrant incapable d'exprimer du remords. Lors de ses aveux, l'homme de 65 ans a versé quelques sanglots secs, avant de souffler : "s'il vous plaît, je ne peux plus parler. Ma vie est gâchée". Invoquant des problèmes de mémoire, une santé fragile due à sa "souffrance depuis 17 ans" et omettant la douleur de la famille, il ira même, au troisième jour du procès, jusqu'à promettre des révélations à la veuve Szumeraj, "mais après le verdict".

Pour l'avocat de la famille Szumeraj, la confirmation de la peine infligée en première instance est un "soulagement". "En avouant, il a livré une partie de sa personnalité qui était encore plus angoissante, il a montré à quel point il pouvait être pervers", a commenté Me Gérard Chemla.

L'avocat de Kakon, Me Jean-Yves Liénard, a tenté de prouver qu'il n'y avait pas ce jour-là préméditation. "C'est un meurtrier pour le moins, mais j'irai vous démontrer qu'il n'est pas un assassin", avait plaidé l'avocat de la défense, arguant de l'argent et des bijoux que le meurtrier a laissés sur place et de sa fuite précipitée en Israël. "Détestez-le autant que vous voudrez, mais s'il vous plaît, jugez-le", avait lancé Me Liénard.

sur le même sujet, sujet,

LE PROCÈS - 17 ans après, il avoue le meurtre d'un diamantaire