Le directeur de la Sernam séquestré

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avec agences
Il est retenu avec son DRH par des salariés, depuis mercredi, sur le site de Miramas, en PACA.

L'incertitude plane toujours au-dessus des salariés de la Sernam, en redressement judiciaire depuis le 30 janvier. Ils ont décidé de protester contre leur futur licenciement. Les salariés du  site de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, ont séquestré leur directeur et le DRH. 

C'est l'un des salariés, Nicolas Boborykine, qui a expliqué jeudi à l'AFP que le directeur et le responsable des ressources humaines de leur entreprise, en redressement judiciaire depuis deux mois, étaient "retenus depuis mercredi 14 heures, sans violence, par des employés voulant exprimer leur ras-le-bol". La préfecture et la police n'ont cependant pas confirmé l'information.

Les salariés protestent contre la décision de la Commission européenne d'imposer à l'Etat de récupérer quelque 642 millions d'euros d'aides "illégales" versées à la Sernam en 2005, date de la privatisation de l'entreprise.

"Cette action est un appel au secours"

Cette décision compromet l'avenir du transporteur à la recherche d'un repreneur, et de ses 1.600 salariés. Géodis, la filiale de la SNCF, pressentie pour une éventuelle reprise a d'ores et déjà prévenu que seuls 826 emplois sur les 1.600 actuels seraient maintenus.

"Nous sommes 48 employés sur le site, sans compter les intérimaires et les sous-traitants, et nous allons tous perdre tous nos emplois. Personne ne nous écoute, cette action est un appel au secours, un baroud d'honneur", a expliqué Nicolas Boborykine.

"Une décision doit être prise jeudi matin quant à la poursuite de l'action", a-t-il ajouté, précisant qu'elle avait été entreprise sans l'appui des syndicats.

La France devrait par ailleurs déposer un recours "dans les prochains jours" contre la décision de Bruxelles.