Le crash du Rio Paris toujours inexpliqué

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Bureau d'enquêtes et d'analyse, chargé de l'enquête sur le crash de l'A330, a recommandé jeudi de faire évoluer les sondes Pitot.

Les familles des victimes du vol Rio Paris attendaient beaucoup du deuxième rapport du Bureau d’enquêtes et d’analyse publié jeudi. Mais le BEA, chargé de l'enquête sur le crash de l'A330, reste une fois de plus très évasif sur les causes de l’accident du vol AF 447, qui a fait 228 morts le 1er juin.

"A ce stade de l'enquête, et malgré les analyses approfondies menées par le BEA à partir des éléments disponibles, il n'est toujours pas possible de comprendre les causes et les circonstances de l'accident", peut-on lire dans le rapport publié sur le site internet du BEA. "Le BEA confirme que le phénomène d'incohérence de mesure de vitesse a été l'un des éléments d'une chaîne d'événements ayant conduit à l'accident, mais ne peut l'expliquer à lui seul", ajoute le texte.

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a recommandé jeudi de changer les normes de certification des sondes Pitot, jetant une nouvelle ombre sur la fiabilité de ces instruments défectueux sur l'appareil accidenté. Plus de six mois après la catastrophe du Rio Paris, le BEA émet ainsi ses premières recommandations de sécurité. Les Pitot servent à mesurer la vitesse de l'avion par rapport à l'air, un élément essentiel à la conduite du vol. Ce sont des sondes Thales qui étaient défectueuses lors du crash Rio Paris.

Cette recommandation intervient alors qu' Airbus le 31 juillet, l'AESA, le 10 août, puis le Bureau américain de la sécurité des transports, le 2 septembre, avaient ordonné tour à tour aux compagnies aériennes le remplacement sur leurs Airbus A330 et A340 des sondes Pitot du groupe français Thales par des sondes produites par l'américain Goodrich.

32 incidents sont survenus sur des A330/A340 entre le 12 novembre 2003 et le 1er juin 2009 provoqués par des vitesses erronées communiquées par des sondes Pitot dans des "conditions décrites comme givrantes" par l'équipage, selon le rapport du BEA.

>Pour aller plus loin : le deuxième rapport d'étape du BEA