Le couple DSK-Sinclair contre-attaque

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avec agences , modifié à
Anne Sinclair et DSK ont décidé de "saisir la justice", dénonçant des atteintes à la vie privée.

"Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn nous ont donné les instructions les plus fermes de saisir la justice de ces débordements et les faire cesser ou condamner". C'est en ces termes que les avocats du couple, Me Frédérique Baulieu et Henri Leclerc, ont lancé lundi la contre-attaque suite aux informations parues au cours du week-end sur une éventuelle séparation du couple Sinclair-DSK après la publication dans la presse de SMS évoquant des parties fines dans des hôtels auxquelles aurait participé l'ancien patron du FMI.

"Des articles relevant du voyeurisme"

Dans un communiqué, les avocats de Dominique Strauss-Kahn et d'Anne Sinclair dénoncent des "articles relevant du voyeurisme le plus détestable" sur "les prétendues intentions ou les états d'âme allégués d'Anne Sinclair ou de Dominique Strauss-Kahn". Pour eux, les articles en question sont rédigés "sous couvert d'hypothétiques déclarations de tiers courageusement dissimulés derrière un anonymat revendiqué".

Plusieurs médias ont effectivement publié des SMS de Dominique Strauss-Kahn retrouvés par la police dans la mémoire des téléphones portables de protagonistes de l'affaire du Carlton de Lille. Ces textos semblent montrer que le patron du FMI convenait avec des amis de rencontres dans divers endroits d'Europe avec des femmes. Il n'est pas question explicitement de prostituées.

Atteinte à "la présomption d'innocence"

Concrètement, la nature des poursuites engagées par les avocats n'est pas précisée. Mais ils parlent d'atteinte au "secret de l'instruction" à "la présomption d'innocence" et à leur "vie privée". DSK et Anne Sinclair indiquent avoir déjà engagé un spécialiste du droit de la presse, Me Richard Malka, également avocat de Charlie Hebdo

Les avocats du couple ont précisé que ces divulgations dans la presse n'apportent "aucune information légitime au public tout en caractérisant des dérapages inquiétants quant au respect des principes élémentaires des droits de la personne".

Dans ce dossier du Carlton de Lille, DSK a lui-même demandé à être entendu par les juges. Ce devrait être chose faite dès cette semaine, peut-être sous le régime de la garde à vue.