Le camp DSK dénonce un acharnement

Les avocats de DSK dénoncent un "acharnement".
Les avocats de DSK dénoncent un "acharnement". © REUTERS
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avec AFP
Pour les avocats français de l'ancien patron du FMI, la justice et les médias veulent sa perte.

Trop c'est trop. Les avocats français de Dominique Strauss-Kahn ont accusé lundi justice et médias d'être poussés "par une volonté acharnée conduisant à la perte d'un homme". Une déclaration qui vient ponctuer l'ouverture, par le parquet de Lille, d'une enquête préliminaire pour viols en réunion dans le cadre de l'affaire du Carlton.

DSK est innocent

"Dans cette affaire, on assiste incrédule et scandalisé, à un pas de deux entre les médias et la justice, sans que l'on distingue lequel des deux entraîne l'autre, mais tous deux indubitablement mus par une volonté acharnée conduisant à la perte d'un homme", déplorent Mes Frédérique Baulieu, Richard Malka et Henri Leclerc, dans un communiqué conjoint. Mais "cette enquête établira que Dominique Strauss-Kahn n'a jamais commis des faits de violence ni eu quelque relation que ce soit sans le consentement de ses partenaires", ont encore assuré dans leur communiqué les avocats de DSK.

"Un aveu de faiblesse"

Les avocats ont également insisté sur le fait que, faute d'éléments probants, le parquet n'avait pas décidé de désigner un juge d'instruction. "Un aveu de faiblesse", estiment-ils.  C'est pourquoi une enquête préliminaire a été confiée à la police afin de vérifier la véracité des faits allégués.

Les faits sur lesquels va enquêter la police judiciaire lilloise se seraient déroulés à Washington en décembre 2010, lors d'une soirée dans la capitale américaine à laquelle participait notamment l'ancien patron du FMI.

Et ce sont les témoignages de deux prostituées belges qui sont à l'origine de cette enquête. L'une d'entre elles, qui n'a toutefois pas porté plainte, avait expliqué en décembre aux policiers belges avoir subi lors d'une soirée, le 16 décembre 2010, certains actes sexuels de manière non consentie.

A quand le verdict ?

A l'issue de cette enquête, le parquet pourra décider des suites à donner à l'affaire. Trois possibilités : soit il décidera de classer le dossier sans suite, soit il décidera de citer directement devant un tribunal les personnes mises en cause, ou alors il confiera une information judiciaire à un ou plusieurs juges d'instruction. Le parquet n'est tenu à aucun délai pour prendre sa décision.