Le TK Bremen doit être détruit

Les autorités ont donné trois mois à l'armateur du cargo TK Bremen échoué en Bretagne pour réhabiliter le site.
Les autorités ont donné trois mois à l'armateur du cargo TK Bremen échoué en Bretagne pour réhabiliter le site. © MAXPPP
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avec AFP
Les autorités ont donné trois mois à l'armateur du cargo échoué en Bretagne pour réhabiliter le site.

Le message est ferme : dans trois mois, on doit pouvoir se promener sur la plage d'Erdeven comme s'il ne s'était rien passé. Moins d'une semaine après l'échouage, à l'aube du 16 décembre, du cargo TK Bremen sur une plage du Morbihan, le sort du bateau a été scellé. Les préfectures maritime et terrestre ont annoncé jeudi un plan de destruction du navire et de réhabilitation du site pour le 6 avril.

Un grillage pour protéger la dune

Pour ne pas perdre une minute, l'arrêté a été signé dès jeudi par le préfet du Morbihan. Il autorise ainsi le début des travaux dès vendredi, si cela est possible. La préfecture a par ailleurs indiqué qu'elle veillera à ce que la pose d'un grillage protégeant l'intégralité du site, sur 3,7 km de longueur et 2,5 m de haut, débute également vendredi. Au total, le bateau pourrait être déconstruit, "hors intempéries", en un mois seulement.

Concrètement, les autorités prévoient que le retrait de "tout ce qui peut être enlevé" du bord ainsi que le désamiantage ne dure qu'une "grosse semaine". Après quoi, elles estiment que la destruction du navire, qui doit être cisaillé et ses morceaux évacués par voie de terre, ne dure que trois semaines. En outre, les poches d'hydrocarbures que les pompiers n'ont pas pu dépolluer, notamment dans la ria d'Etel où se trouvent des ostréiculteurs, le seront par une société spécialisée, toujours à la charge de l'armateur.

Remise en état complet de la plage

La plage de Kerminihy, sur laquelle est échoué le TK Bremen, appartient au "plus grand espace dunaire de Bretagne" et est à ce titre classée Natura 2000. Sa réhabilitation sera donc très étroitement surveillée. L'armateur devra ainsi choisir un bureau d'étude environnemental spécialisé local pour élaborer un plan de remise en état complet, à partir de l'état des lieux du site avant le sinistre.

L'armateur a jusqu'au 29 décembre pour faire parvenir aux autorités un plan d'action détaillé, rassemblant toutes les mesures qui doivent permettre la cessation du danger représenté par le bateau en cas de nouvelle tempête. La réhabilitation du site devra être achevée le 6 avril 2012. L'intégralité des coûts de la destruction du navire, de la réhabilitation du site et de sa sécurisation par le grillage, surveillé par une société de gardiennage, sera à la charge de l'armateur par le biais de ses assureurs.