Lait : les producteurs négocient mais maintiennent la pression

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les professionnels du lait sont réunis jeudi à Paris pour un premier round de négociations. Objectif : parvenir à un accord entre producteurs et industriels sur les prix alors que le mouvement de protestation se durcit.

Après des semaines de dialogue de sourds, tous les professionnels du lait sont réunis jeudi à Paris pour un premier round de négociations en présence des deux médiateurs nommés la semaine dernière par le gouvernement. "Le gouvernement considère comme inacceptable qu'on leur propose pour leurs produits un prix qui ne rémunère même pas le travail et les investissements qui sont les leurs", avait déclaré mercredi soir François Fillon.

Les ministres de l'Agriculture Michel Barnier et de la consommation Luc Chatel ont de nouveau demandé aux professionnels du lait de "sortir rapidement de la crise", et rappelé le nouveau cadre dans lequel pourrait à l'avenir être défini le prix du lait. Ils ont réaffirmé "le rôle central" du Cniel (centre national interprofessionnel de l'économie laitière) dans le nouveau dispositif de négociations. Le Cniel peut en effet établir des indices permettant d'éclairer agriculteurs et laiteries dans leurs négociations sur les prix

Dans l’immédiat, les industriels ne sont prêts à proposer que 21 centimes d’euro pour un litre de lait. Certains producteurs, pour limiter la baisse déjà enregistrée, ont fixé la barre à 25 centimes. La Coordination rurale et la Confédération paysanne, deux syndicats minoritaires, ont exigé respectivement un prix moyen de 35 et 30 centimes.

Cette réunion autour des prix du lait a été préparée en catimini. Quels en sont les enjeux ? Les précisions de Pascal Berthelot sur Europe 1 :

 

 

Sur le terrain, les producteurs de lait n’ont pas cessé leur mobilisation. Dans la Loire, des agriculteurs ont entrepris jeudi de retirer les produits laitiers des marques de distribution des rayons de plusieurs dizaines d'hypermarchés et supermarchés du département. Dans l'Ouest, plusieurs actions ont été menées dans la nuit de mercredi à jeudi. Dans le Morbihan, à Saint-Gérand, les producteurs ainsi ont bloqué pendant plusieurs heures mercredi en fin de soirée une base d'Intermarché à l'appel de la Coordination rurale. En cas d’échec des négociations, certains pourraient rapidement durcir le mouvement.